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relaps, apse

adj. (re-laps, la-ps')
  • 1Qui retombe dans l'hérésie, après en avoir fait l'abjuration publique. Les ligueurs, voulant exclure Henri IV comme hérétique relaps. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Si, par malheur, il vous arrivait de retomber entre nos mains, vous seriez puni comme relaps, et, par conséquent, brûlé. [Lesage, Histoire d'Estevanille Gonzalez, surnommé le garçon de bonne humeur] La Ligue osa appeler ces princes relaps [Henri de Navarre et le prince de Condé, qui s'étaient faits catholiques à la Saint-Barthélemy, et qui, libres, étaient retournés au protestantisme] ; ils ne l'étaient point ; on les avait forcés. [Voltaire, Fragm. sur l'hist. VII] Ses juges [de Jeanne d'Arc], qui n'étaient pas assurément en droit de la juger, puisqu'elle était prisonnière de guerre, la déclarèrent hérétique relapse. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

    Substantivement, un relaps, une relapse. Les relaps, lorsque la rechute est bien constatée, doivent être livrés à la justice séculière, quelque protestation qu'ils fassent pour l'avenir, et quelque repentir qu'ils témoignent. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Fig. Si le délinquant, s'étant rangé, retombe, il commet un nouveau délit plus grave et qui mérite un traitement plus rigoureux ; il est relaps, et les voies de le ramener à son devoir sont plus sévères. [Rousseau, Lettres écrites sur la montagne]

  • 2Dans l'Église, celui, celle qui retombe dans le péché pour lequel pénitence a déjà été faite. La possibilité de la conversion pour les pécheurs même relaps. [Bourdaloue, Serm. 18e dim. après la Pentec. Dominic. t. IV, p. 133]
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