relier
vt (re-li-é)
je reliais, nous reliions, vous reliiez ; que je relie, que nous reliions, que vous reliiez.
- 1Lier de nouveau. Reliez ces bottes qui se sont déliées.
Fig.
Relier tant de fois ce qu'un brouillon dénoue, C'est trop de patience
. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps] - 2Coudre ensemble les feuillets d'un livre et y mettre une couverture.
Et s'il lui plaît encor, qu'il me relie en veau
. [Régnier, Satires]Je me suis moqué de son Émile [de J. J. Rousseau], qui est assurément un plat personnage ; son livre m'a ennuyé ; mais il y a cinquante pages que je veux faire relier en maroquin
. [Voltaire, Correspondance]Voici la troisième partie des Lettres [la Nouvelle Héloïse copiée par Rousseau]... et, puisque vous ne dédaignez pas de les faire relier, je me propose de donner à cette copie....
[Rousseau, à Mme de Luxembourg, 20 juin 1760]Absolument. Cet ouvrier relie bien, relie proprement.
- 3Mettre des cercles, des cerceaux à un tonneau.
Je lui demandai qui était son père ; il me le montra qui reliait des tonneaux
. [Rousseau, Les rêveries d'un promeneur solitaire] - 4Unir par des voies de communication.
De larges rues couvertes, qui n'occupent pas moins de 11000 mètres de superficie, relient les pavillons [des halles de Paris], et facilitent entre eux la circulation la plus active
. [Vinet, dans J. des Débats, 21 sept. 1864]Fig. Relier le présent au passé.
- 5 Fig. Lier, mettre en amitié.
C'était elle [Mme de Fontaine Martel] qui m'avait relié avec M. le duc d'Orléans
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 6Se relier, vpron Être rattaché, appartenir. Cela se relie à une affaire ancienne.
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7Mettre un bandage.
Ils s'enfuient après avoir reçu la coupure du médecin, sans attendre qu'il l'ait reliée. [Racine, Lexique, éd. P. Mesnard.]
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