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rembarrer

vt (ran-bâ-ré)
  • 1Repousser vigoureusement. Vous alliez lors rembarrer le Lorrain. [La Fontaine, Poésies mêlées, 42, à Turenne.] Le marquis, qui jadis nous prêta cent louis, Est venu brusquement lui demander la somme ; Votre frère d'abord a rembarré son homme. [Regnard, Les Ménechmes] Il voulait absolument vous voir, et je le rembarrai. [Voltaire, Écoss. I, 5]
  • 2 Fig. et familièrement. Rembarrer quelqu'un, rejeter avec fermeté, avec indignation ce qu'il veut dire ou faire. Je pris mon temps pour rembarrer le président de Mesmes, et je lui dis ce que le respect que j'avais pour la compagnie m'avait obligé à dissimuler, et à souffrir toutes ses picoteries. [Retz, liv II, 251] Une diablesse qui te rembarre et se moque de tout ce que tu peux lui dire. [Molière, Le malade imaginaire] Les honnêtes gens doivent rembarrer avec vigueur les méchants allégoristes qui trouvent partout des allusions odieuses [à propos des Guèbres]. [Voltaire, Correspondance] Je vous promets que, s'il s'adresse encore à moi, je le rembarrerai de la bonne façon. [Genlis, Théât. d'éduc. la Lingère, I, 2]

    Il se dit aussi des choses qu'on repousse. L'enfant tint ferme, et rembarra toutes les importunités de sa mère. [Le P. Simon Mars, Myst. du roy. de Dieu, p. 446, dans POUGENS.] Je voudrais bien qu'il y eût ici quelqu'un de ces messieurs [les médecins] pour rembarrer vos raisonnements et rabaisser votre caquet. [Molière, Le malade imaginaire]

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