restauration
nf (rè-stô-ra-sion ; en vers, de cinq syllabes)
- 1Rétablissement, en parlant d'une ville, d'un monument public.
La restauration de Thèbes fut l'ouvrage de Cassandre, et appartient au commencement de la CXVIe Olympiade
. [Raoul-rochette, Instit. Mém. inscr. et belles-lettr. t. VI, p. 223] - 2Réparation. La restauration d'une statue.
L'administration du Musée central des arts, qui, par ses lumières, a perfectionné l'art de la restauration, ne négligera sans doute rien pour conserver l'art réparateur dans toute son intégrité
. [Guyton, etc. Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. V, p. 456]Particulièrement, en architecture, travail fait d'après les restes d'un édifice antique, pour en rétablir les parties que le temps a détruites.
- 3 Fig. Nouvelle existence donnée à certaines choses morales. La restauration des lois, de la discipline, de l'État.
M. de Maucroix emploie restauration en un moyen style, c'est-à-dire dans le Schisme d'Angleterre, où il dit travailler à la restauration de la foi catholique
. [Vaugelas, Remarques sur la langue française] - 4Rétablissement d'une dynastie sur le trône qu'elle avait perdu.
Je paye partout ; j'ai payé ma restauration, je payerai encore la vôtre [de Ferdinand VII, en Espagne], parce que j'ai beaucoup d'argent et beaucoup de complaisance aussi pour les souverains étrangers
. [Courier, Pièce diplomatique.]Il se dit particulièrement de la restauration des Stuarts au XVIIe siècle et des Bourbons au XIXe. En Angleterre la restauration comprend les règnes de Charles II et de Jacques II, en France ceux de Louis XVIII et de Charles X. Sous la restauration. Pendant la restauration.
L'Allemagne [de Mme de STAËL], ce livre jeté au pilon sous l'empire, et que la restauration venait de nous rendre comme une des libertés qu'elle apportait avec elle
. [Villemain, Souvenirs contemp. les Cent-Jours, chap. 1]
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