rigidité
nf (ri-ji-di-té)
- 1 Terme d'histoire naturelle. État de ce qui ne cède ni à la flexion, ni à la pression.
Rigidité cadavérique, durcissement considérable des muscles, qui survient après la mort, et d'où résultent le rapprochement des mâchoires, la flexion des doigts, l'impossibilité de faire mouvoir les articulations les unes sur les autres.
- 2 Terme de manége. Défaut de souplesse, raideur.
Des hommes continuellement exposés à toutes les injures des saisons, aux fatigues de la chasse, aux périls de la guerre, en contractent une rigidité de fibres, une habitude à souffrir, qui se change en une sorte d'impassibilité
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] - 3 Fig. Sévérité qui ne fléchit jamais.
La raison, autrefois rude et grossière, s'est civilisée avec le temps, et ne conserve presque rien de son ancienne rigidité
. [St-evremond, dans RICHELET]Feu M. Patru, mon illustre ami, était non-seulement un critique, mais un très violent hypercritique, et en réputation de si grande rigidité, que....
[Boileau, Lett. à Brossette, 30]Au pl. Actes de rigidité.
Ces rigidités salutaires Que, pour ravir le ciel, saintement violents, Exercent sur leurs corps tant de chrétiens austères
. [Boileau, Épigr. XXXVII]
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