rognure
nf (ro-gnu-r')
- 1Ce qu'on enlève quand on rogne quelque chose.
D'une rognure de l'ongle de son pouce, il [Micromégas] fit sur-le-champ une espèce de grande trompette parlante comme un vaste entonnoir dont il mit le tuyau dans son oreille
. [Voltaire, Micromégas, 5]Le plus grand nombre des médailles ont perdu de leur poids primitif par la rognure, indépendamment du frai
. [Mongez, Instit. Mém. Acad. inscr. t. IX, p. 223]Se dit particulièrement des débris de peaux qui servent à faire de la colle.
Fig. De la rognure il a fait des gants, se dit d'une personne qui fait quelque chose avec des restes.
- 2 Au pl. Fig. et familièrement. Matériaux qui ne sont point entrés dans un grand ouvrage, ou ce qu'on a retranché.
Cette volumineuse compilation.... n'est qu'un ramas d'insipides rognures
. [Diderot, Lett. à M. le Breton.]Par analogie.
Guillaume [d'Orange] ne destinait à celle-ci [la France], pour ainsi parler, que des rognures [de l'Espagne, dans un partage]
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Un contrat social où l'on montre le pouvoir souverain comme résultant de toutes les petites rognures de la liberté de chacun
. [Diderot, Lett. de Ramsay.]
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