rosser
vt (ro-sé)
- 1 Terme familier. Battre quelqu'un violemment.
Si je prends un bâton, je vous rosserai d'importance
. [Molière, L'avare]Je suis Mercure Qui, ne sachant que faire, ai rossé tant soit peu Celui dont j'ai pris la figure
. [Molière, L'amphytrion]Notre instinct nous porte d'abord à rosser notre frère qui nous chagrine, si nous sommes colères, et si nous nous sentons plus forts que lui
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Vous, pages et varlets, Guerre aux vilains, et rossez-les
. [Béranger, Carabas.]Absolument.
Ils ne payent point de gages, ils querellent, ils rossent quelquefois
. [Regnard, Sérénade] - 2Il se dit familièrement pour battre en bataille.
Quoi ! votre âme occupée à rosser le grave Moustapha....
[Voltaire, Correspondance]Ceux-là ont pris Gaëte ; nous, on nous a rossés
. [Courier, Lettres de France et d'Italie]
+
- HIST. XIIIe s. Mais elo [la sainte Vierge] vint à moult bonne eure, Iriéement li [au diable] courut seure, D'une verge tant le bati, Que contre terre l'abati ; Tant l'a batu, tant l'a roissié, Pour peu ne l'a tout defroissié
. [Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 329, éd. abbé Poquet.]
- rechercher