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rue [1]

nf (rue)
  • 1Chemin bordé de maisons ou de murailles dans une ville, dans un bourg, etc. Rue Saint-Honoré. Rue Notre-Dame-des-Victoires. Envoyer des soldats à chaque coin des rues. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient] Pour traverser la rue au milieu de l'orage, Un ais sur deux pavés forme un étroit passage. [Boileau, Satires] Pour dormir dans la rue on n'offense personne. [Racine, Les plaideurs] Il est bon de commencer de la rue à se faire écouter par le bruit du carrosse et du marteau qui frappe rudement la porte ; cet avant-propos prévient pour le reste du discours. [Montesquieu, Lettres persanes] La ville [Rome] n'avait pas même de rues, si l'on n'appelle de ce nom la continuation des chemins qui y aboutissaient. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence] Si le mur du jardin qui donne sur la rue.... [Chénier M. J. Fénel. II, 4] Venise n'a point de rues ; toutes les maisons sont entourées d'eau. [Forfait, Instit. Mém. scienc. t. V, p. 218] La colonne s'arrête ; ses derniers chevaux couvrent encore la campagne ; son centre est engagé dans une des plus longues rues de la ville [Moscou] ; sa tête touche au Kremlin. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812] Ceux qui avaient parcouru la ville [Moscou], assourdis par la tempête, aveuglés par les cendres, ne pouvaient plus se reconnaître, puisque les rues disparaissaient dans la fumée et sous les décombres. [Ségur, ib. 7]

    Avoir pignon sur rue, voir PIGNON.

    Ce cheval a pris un clou de rue, voir CLOU, n° 2.

    Être fou à courir les rues, être extrêmement fou. Il [Cl. Tardy] est à la veille de courir les rues, de folie et de présomption, ou d'être enfermé dans les Petites Maisons. [Patin, Lettres choisies]

    Cette histoire, cette nouvelle court les rues, elle est connue de tout le monde. Je serais inexcusable si j'entreprenais de décrire l'action du monde la plus héroïque sur des mémoires qui courent les rues. [Retz, IV, 171]

    L'esprit court les rues, il est commun ; tout le monde en a.

    Être vieux comme les rues, être fort vieux.

    Cela est vieux comme les rues, se dit d'une chose qui n'est plus à la mode.

    Le bout de la rue fait le coin, se dit pour se moquer du galimatias de quelqu'un.

    Fig. Les rues en sont pavées, se dit de choses extrêmement communes.

    Être bon à jeter dans la rue, n'être plus bon à rien. Je ne suis pas à jeter dans la rue. [La Fontaine, Gag.]

  • 2La grande rue, ou la grand' rue, rue principale d'une ville de province.
  • 3Les habitants d'une rue. [à Rennes] On a chassé et banni toute une grande rue et défendu de les recueillir, sur peine de la vie. [Sévigné, 229]
  • 4Espace qui reste vide dans une carrière, après qu'on a exploité les différents bancs de pierre dont elle se compose ; se dit aussi des chemins, issues, etc. qu'on pratique pour l'exploitation.
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