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sépulture

nf (sé-pul-tu-r')
  • 1Action de mettre en terre un mort. Allons à nos martyrs donner la sépulture. [Corneille, Polyeucte] Il parle de lui et de sa sépulture avec une humilité vraiment chrétienne qui plaît et qui touche infiniment. [Sévigné, 483] C'est à ce philosophe [Molière] que l'archevêque de Paris, Harlai, si décrié pour ses moeurs, refusa les vains honneurs de la sépulture. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] Lorsque le curé de Saint-Sulpice, Languet.... refusa la sépulture à Mlle Lecouvreur, qui avait légué mille francs à son église. [Voltaire, Correspondance] J'admirais la sagesse des anciens législateurs qui imprimèrent un caractère de sainteté à la sépulture et aux cérémonies qui l'accompagnent. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis] L'Égypte est le pays qui paraît avoir porté au plus haut point les dépenses de la sépulture de ses rois ; il est remarquable que Pausanias ne cite en Grèce aucun grand monument de sépulture. [Quatremère de Quincy, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. IV, p. 417]

    Fig. Ne pouvais-je saisir, déchirer le parjure, Donner à ses lambeaux la mer pour sépulture ? [Delille, Énéide]

    Être privé de sépulture, rester sans sépulture, n'être point mis en terre. Que de corps entassés ! que de membres épars, Privés de sépulture ! [Racine, Esther]

    Être privé des honneurs de la sépulture, ou, simplement, être privé de la sépulture, n'être pas mis en terre avec les cérémonies convenables, usitées. Aussitôt qu'un homme était mort [en Égypte], on l'amenait en jugement ; l'accusateur public était écouté : s'il prouvait que la conduite du mort eût été mauvaise, on en condamnait la mémoire, et il était privé de la sépulture. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]

    Être privé de la sépulture ecclésiastique, n'être point inhumé en terre sainte.

  • 2Il s'est dit quelquefois pour la mort, la fin de la vie. Vivez, régnez, seigneur, jusqu'à la sépulture, Et laissez faire après ou Rome ou la nature. [Corneille, Nicomède] J'en ai vu [des chrétiens], que le temps prescrit par la nature Était près de pousser dedans la sépulture, Dessus les échafauds presser ce dernier pas, Et d'un jeune courage affronter le trépas. [Rotrou, Véritable Saint Genest] Reçut une blessure Qui le mit dans la sépulture. [La Fontaine, Fiancée.]
  • 3Droit de sépulture, le droit qu'on a d'être enterré en tel lieu.

    Droits de sépulture, ce qui est dû à une église pour l'inhumation d'un mort.

  • 4Le lieu où l'on enterre les morts. Saint-Denis est la sépulture des rois de France. Nous voyons dans l'Écriture que les méchants rois étaient privés de la sépulture de leurs ancêtres. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Parmi ces tombeaux, Des princes de ma race antiques sépultures. [Racine, Phèdre] Avant Adrien, les empereurs n'eurent certainement pas d'autre sépulture que celle d'Auguste. [Sainte-croix, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. II, p. 550]

    Il se dit quelquefois pour tombeau. M. le Tellier l'avait bien connu, que cette dignité et cette gloire dont on l'honorait n'était qu'un titre pour la sépulture. [Fléchier, Oraisons funèbres]

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