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sacrer [1]

vt (sa-kré)
  • Conférer au moyen de certaines cérémonies religieuses un caractère de sainteté. Samuel prit l'urne pleine d'huile, et il le sacra [Saül] au milieu de ses frères. [Sacy, Bible, Rois, I, XVI, 13] Il [Fénelon] se récrie contre ce fait, comme s'il était au-dessous de lui d'être sacré de mes mains. [Bossuet, Rép. Rem. Quiétisme, Avant-propos.] Ce grand saint et ce nouveau Samuel [saint Rémi], appelé pour sacrer les rois, sacra ceux de France en la personne de Clovis, comme il le dit lui-même, pour être les perpétuels défenseurs de l'Église et des pauvres. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte] David gardait les brebis quand Samuel l'envoya chercher pour le sacrer roi. [Fleury, Moeurs des Israél. tit. VI, part. II, p. 50] Philippe Ier est celui qui a commencé à se faire sacrer à Reims. [Saint-foix, Ess. Paris, Oeuv. t. V, p. 387, dans POUGENS] Pepin n'est pas le premier roi de l'Europe qui se soit fait sacrer avec de l'huile à la manière juive ; les rois lombards avaient pris cette coutume des empereurs grecs. [Voltaire, Annales de l'Empire depuis Charlemagne] Nicolas de Thou, évêque de Chartres, oncle de l'historien, eut l'honneur de sacrer le plus grand roi qui ait gouverné la France [Henri IV]. [Voltaire, Histoire du parlement de Paris]

    Fig. De quel divin parfum, de quel pur diadème La gloire aurait sacré ton front ! [Lamartine, Méditations poétiques]

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