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sacrilége [1]

nm (sa-kri-lè-j')
  • 1Action impie par laquelle on profane les choses sacrées. La lettre que vous écrivez à votre frère est admirable ; vous aviez très bien deviné : il est dans le bel air par-dessus les yeux, point de Pâques, point de jubilé ; je n'ai trouvé de bon en lui que la crainte de faire un sacrilége. [Sévigné, 42] Deux jeunes hommes d'Acarnanie.... étaient entrés avec toute la foule dans le temple de Cérès [lors des grands mystères], ne sachant pas que cela fût défendu ; quoique ce ne fût qu'une faute d'ignorance, ils furent massacrés sur-le-champ comme coupables d'impiété et de sacrilége. [Rollin, Histoire ancienne] Si, confondant les choses, le magistrat recherche le sacrilége caché, il porte une inquisition sur un genre d'action où elle n'est pas nécessaire. [Montesquieu, L'esprit des lois] Par le droit civil des Romains, celui qui enlève d'un lieu sacré une chose privée n'est puni que du crime de vol ; par le droit canonique il est puni de sacrilége. [Montesquieu, ib. XXVI, 8] Les Athéniens ne sont pas plus indulgents pour le sacrilége ; les lois attachent la peine de mort à ce crime, et privent le coupable des honneurs de la sépulture. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis]
  • 2Toute action contre une personne sacrée, digne de vénération, d'égards. Il paraît de tout cela que la personne des rois est sacrée, et qu'attenter sur eux c'est un sacrilége. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte] Votre corps, en l'état où Dieu l'a mis, ne peut plus être violé sans sacrilége. [Bossuet, Sermons]

    Fig. et familièrement. C'est un sacrilége, ce serait un sacrilége, c'est, ce serait une action qui déparerait une chose à laquelle on attache un grand prix. Ce serait un sacrilége d'abattre ce bel arbre, de retoucher ce tableau.

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