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scélérat, ate

adj. (sé-lé-ra, ra-t')
  • 1Coupable ou capable de grands crimes. Le galant [un chat] fait le mort, et du haut d'un plancher Se pend la tête en bas ; la bête scélérate à de certains cordons se tenait par la patte. [La Fontaine, Fables] Un riche, criminel et scélérat. [Bourdaloue, Carême, II, Rich. 23] Des enfants scélérats qui trompent notre amour. [Ducis, Le roi Lear]

    Par exagération. Florine : Scélérats en amour, dont les langues traîtresses Nous font bien plus de tort que toutes nos faiblesses. [La Chaussée, Préj. à la mode, IV, 4]

  • 2En parlant des choses, qui a le caractère des grands crimes. Une action scélérate. Que voilà qui est scélérat ! [Molière, Le bourgeois gentilhomme]

    Fig. L'air en gros y est un peu scélérat [à Marseille]. [Sévigné, t. III, p. 184, éd. RÉGNIER.]

  • 3 nm et f Un scélérat, une scélérate. Crains les dieux, scélérat, crains les dieux ou Pompée. [Corneille, Sertorius] Tu vois en don Juan, mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté. [Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre] Lui ! [un méchant homme] de semblables tours il ne craint point l'éclat ; Il a permission d'être franc scélérat. [Molière, Le misanthrope] Toujours les scélérats ont recours au parjure. [Racine, Phèdre]

    Par plaisanterie. Adieu, l'aimable scélérat ; écrivez-moi donc de temps en temps. [Sévigné, Au prés. de Moulceau, 1er juin 1684]

    Par exagération. Ah ! m'amour, vous la croyez ! c'est une scélérate ; elle m'a dit cent insolences. [Molière, Le malade imaginaire] Ton pauvre Covielle, petite scélérate ! allons, vite, ôte-toi de mes yeux, vilaine, et me laisse en repos. [Molière, Le bourgeois gentilhomme] Ah ! les scélérats d'hommes ! quand on les étranglerait tous .... [Beaumarchais, La mère coupable, ou L'autre Tartuffe]

  • 4Scélérate, nf espèce de renoncule, ranunculus sceleratus, L. à cause de ses propriétés toxiques.
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