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sempiternel, elle

adj. (sin-pi-tèr-nèl, nè-l')
  • 1Terme peu usité. Qui dure sans fin. Dieu bénisse les vivants, et qu'il accorde à mes anges [M. et Mme d'Argental] la vie sempiternelle le plus tard qu'il pourra. [Voltaire, Correspondance] Il y a trois sortes de substances, deux naturelles, dont l'une est corruptible, comme les animaux, et l'autre sempiternelle, comme le ciel ; la troisième immobile. [Diderot, Opinions des anciens philosophes]
  • 2 Terme familier. Continuel, qui ne cesse point. Un bruit sempiternel. Des remontrances sempiternelles.
  • 3Il se dit aussi, par dédain, au féminin, des femmes qui vieillissent beaucoup. Une vieille sempiternelle. Une nonne sempiternelle Prétend prouver à tout fidèle Que jamais Ver-vert n'exista. [Gresset, Ombr.]

    On le trouve aussi au masculin. Bartholo : Je n'aime point qu'on regarde ma femme de si près. - Le comte : Elle est votre femme ? - Bartholo : Eh quoi donc ? - Le comte : Je vous ai pris pour son bisaïeul paternel, maternel, sempiternel. [Beaumarchais, Le barbier de Séville, ou La précaution inutile]

    Substantivement. Quelle est cette marquise ? - Une sempiternelle, Qui passe soixante ans, et se croit encore belle. [Corneille Th. Baron d'Albikrac, I, 8] Je crois que, sans me flatter, je puis compter sur votre amitié, et que vous en avez autant pour moi qu'on en peut avoir pour une sempiternelle. [Me Du Deffant, Lett. à H. Walpole, t. IV, p. 8, dans POUGENS] Je vais, je vais de ces sempiternelles Tout de ce pas égayer les cervelles. [Voltaire, Prude, II, 6]

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