sensuel, elle
adj. (san-su-èl, è-l')
- 1Qui recherche les plaisirs des sens.
Paris est peut-être la ville la plus sensuelle et où l'on raffine le plus sur les plaisirs ; mais c'est peut-être celle où l'on mène une vie plus dure
. [Montesquieu, Lettres persanes]Homme sensuel ne sauras-tu jamais aimer ?
[Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]Comme elle était peu sensuelle
. [Rousseau, Les confessions]Substantivement. Personne sensuelle.
Combien de sensuels, esclaves des passions les plus infâmes, en possession d'affecter la pureté des moeurs, et de la pousser jusqu'à la sévérité !
[Bourdaloue, Jugem. dern. 2e avent, p. 359] - 2Qui flatte les sens. Les plaisirs sensuels. Une vie sensuelle.
Nous ne réparons le scandale de nos désordres que par celui d'une piété sensuelle
. [Massillon, Carême, Pécheresse.]Le dégoût inséparable d'une félicité sensuelle
. [Massillon, Carême, Jeûne.]Nos dévots, qui calomnient la terre, ont dit mille fois que la religion [de Mahomet] n'a réussi que parce qu'elle est toute sensuelle
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]On dit également : les appétits sensuels.
Les dispositions sensuelles qui viennent en conséquence des choses nécessaires, comme le sommeil, encore qu'on y consente, ne doivent point faire de scrupule
. [Bossuet, Lett. abb. 60]
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SENSUEL. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Ne soyez point menteurs contre la verité ; car ceste sapience n'est point d'en hault descendant du pere des lumieres, mais terrienne, sensuelle, diabolique, Jacques
. III, 15, Nouv. Test. éd. Lefebvre d'Étaples, Paris, 1525]
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