sifflé, ée
part. passé (si-flé, flée) de siffler
- 1Chanté en sifflant. Des airs sifflés par un merle.
Consonnes sifflées (voir SIFFLANT).
- 2Il se dit d'un oiseau instruit à dire un air. Une linotte sifflée.
Fig. Instruit comme un oiseau qu'on siffle.
Mazarin me renvoya à la reine ; je la trouvai sifflée et aigrie
. [Retz, II, 78]J'ai ignoré absolument pendant le quart de ma vie les raisons de tout ce que j'ai vu, entendu et senti ; et je n'ai été qu'un perroquet sifflé par d'autres perroquets
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] - 3Qui a été l'objet de coups de sifflet.
Sifflée et resifflée. - Et le méritait-elle [la pièce] ?
[Piron, La métromanie, ou Le poète]Tout ce qui peut m'arriver, c'est d'être sifflé ; et c'est le plus petit malheur du monde
. [Voltaire, Correspondance]C'est aux premiers gentilshommes de la chambre à donner les rôles ; un pauvre auteur ne doit jamais se mêler de rien que d'être sifflé
. [Voltaire, Correspondance]Les auteurs qui, dans les discours préliminaires de leurs tragédies ou comédies tombées dans un éternel oubli.... vous prouvent que l'endroit le plus siffé est le meilleur...
[Voltaire, Honnêt. litt. Préamb.]Non, Laharpe au serpent n'a jamais ressemblé : Le serpent siffle et Laharpe est sifflé
. [Lebrun, Épigr.]Ce qui es effacé n'est pas sifflé (adage dramatique qu'on attribue à Scribe, ou que du moins il répétait souvent, quand il invitait ses collaborateurs à retrancher quelque chose).
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