sitôt
adv. (si-tô)
- 1Si vite, si promptement.
Une ligne de l'histoire de Vespasien lui servit de texte pour commencer, et les prières de M. le landgrave l'obligèrent à ne pas finir sitôt
. [Guez de Balzac, à la reine de Suède.]Comment puis-je sitôt servir votre courroux ?
[Racine, Andromaque]J'étais un homme sitôt vu, qu'il n'y avait rien à voir de nouveau dès le lendemain
. [Rousseau, Les confessions]Sitôt que, aussi vite que.
Gageons, dit celle-ci [la tortue], que vous n'atteindrez pas Sitôt que moi ce but.- Sitôt ! êtes-vous sage ? Répartit l'animal léger [le lièvre]
. [La Fontaine, Fables]De sitôt ; il ne se dit qu'avec la négation, et signifie si prochainement. Il ne viendra pas de sitôt. Il ne me le pardonnera pas de sitôt.
- 2Sitôt que, loc. conj. Dès que, aussitôt que.
Sitôt qu'il se connaît, il en veut à mes jours
. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]Mais, sitôt qu'elle [la perdrix] eut vu cette troupe [les coqs] enragée S'entre-battre elle-même et se percer les flancs, Elle se consola....
[La Fontaine, Fables]Sitôt que sur un vice ils pensent me confondre, C'est en me corrigeant que je sais leur répondre
. [Boileau, Epîtres]Sitôt que de ce jour La trompette sacrée annonçait le retour
. [Racine, Athalie]
REMARQUE
Des grammairiens pensent que, puisqu'on écrit plus tôt en deux mots dans ces phrases : Il était venu plus tôt que moi ; son procès sera jugé plus tôt que le mien, il faudrait de même écrire si tôt en deux mots, dans celles-ci : Je n'arriverai pas si tôt que vous ; votre affaire ne sera pas si tôt finie que la mienne. Ailleurs on continuerait de n'en faire qu'un seul mot : Sitôt qu'il reçut la nouvelle, il partit.
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