solliciteur, euse
nm et nf (sol-li-si-teur, teû-z')
- 1Celui, celle qui sollicite, postule pour soi ou pour autrui une grâce, une place, une faveur, etc.
Je m'en vais en être la solliciteuse auprès du père de la Chaise
. [Maintenon, Lettres]Il avait donné au roi son confesseur, que tous les solliciteurs de bénéfices appelaient le chef de l'Église gallicane
. [Voltaire, l'Ingénu, ch. 13]Mais avoir à braver le sourire ou les larmes D'une solliciteuse aimable et sous les armes
. [Piron, La métromanie, ou Le poète]Fig.
Si mon livre est bon, il sera mon solliciteur auprès de vous
. [Guez de Balzac, Correspondance] - 2Se dit de celui, de celle qui sollicite un procès, une affaire pour soi ou pour autrui.
Ou, d'un nouveau procès hardi solliciteur, Aborder sans argent un clerc de rapporteur
. [Boileau, Le lutrin]Ira-t-il faire le solliciteur chez les juges ?
[Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Fig.
Autres fourberies tyranniques, dont les jésuites sont les solliciteurs en ce siècle maudit et pervers
. [Patin, Lettres choisies]Rappelez en votre mémoire.... cette paix fortunée dont il [M. le Tellier] fut le solliciteur et, pendant le traité, le dépositaire
. [Fléchier, Oraisons funèbres] - 3En particulier, celui qui est chargé de solliciter les affaires, les procès d'autrui.
Il envoya chercher un solliciteur de procès qui demeurait dans son voisinage
. [Lesage, Guzman d'Alfarache]Un solliciteur de procès (je ne puis l'appeler autrement puisqu'il sollicite).... achète ce procès de votre grand'mère pour la somme de cent quinze mille livres
. [Voltaire, Pol. et lég. Probabilités en justice, intervention.]Fig. Je me trouve depuis vingt-cinq ans solliciteur de l'intérêt public, mais sans crédit et par conséquent fort peu utile au public présent, L'ABBÉ DE ST-PIERRE, dans Rev. des deux Mondes, 1er févr. 1869, p. 560.
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