sollicitude
nf (sol-li-si-tu-d')
- 1Soin plein de souci. Cette affaire lui cause beaucoup de sollicitude. Chrysale : Et vous n'avez nul soin, nulle sollicitude Pour.
... Philaminte : Ah ! sollicitude à mon oreille est rude ; Il pue étrangement son ancienneté
. [Molière, Les femmes savantes]Pour peu qu'on cesse d'avancer [dans la voie de la perfection], on est entraîné ; ce qui oblige à une sollicitude qui ne se relâche jamais
. [Bossuet, Instructions sur les états d'oraison]Le cardinal de Fleury, dont la sollicitude ministérielle s'étendait jusqu'aux plus petits objets et peut-être y mettait quelquefois une importance qu'ils n'avaient pas
. [D'alembert, Éloges, Cardin. de Soubise.]Terme de l'Écriture. Les sollicitudes du siècle, le soin des affaires temporelles.
- 2Soin plein d'affection.
Une sainte et religieuse sollicitude qui fait le caractère propre de tout homme préposé à la conduite des autres
. [Rollin, Traité des Études]L'évêque n'imposait les mains sur des hommes éprouvés, que pour se décharger sur eux d'une partie du fardeau et du détail de la sollicitude pastorale
. [Massillon, Confér. Fuite du monde.]La sollicitude maternelle ne se supplée point
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]La seule singularité qu'on ait pu observer dans sa vie privée était l'excès auquel il portait la sollicitude paternelle
. [Condorcet, Bertin.]
REMARQUE
On voit par l'exemple de Molière que, de son temps, les puristes regardaient sollicitude comme un mot vieux et hors d'usage ; il est aujourd'hui plein de vie.
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