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soufflé, ée

part. passé (sou-flé, flée) de souffler
  • 1Sur quoi le souffle a passé. Le feu soufflé.... Des hommes inconsidérés qui soufflent sur de la poussière et se jettent de la terre dans les yeux ; ces chicanes raffinées, ces subtilités en vaines distinctions sont véritablement de la poussière soufflée, de la terre dans les yeux... [Bossuet, Cornet.]
  • 2Gonflé par le souffle. Le jabot, lorsqu'il est soufflé, est de la grosseur d'une balle de paume. [Buffon, Oiseaux] Il serait difficile de concevoir que cette pâte argileuse et très réfractaire eût été fondue et soufflée, sans que ces porphyres eussent souffert aucune altération. [Saussure, Voir Alpes, t. V, p. 423, dans POUGENS]

    Omelette soufflée, omelette faite avec des blancs d'oeufs, de la crème et du sucre, et qui renfle en cuisant.

    Beignet soufflé, sorte de beignet dont la pâte renfle beaucoup.

    Sucre soufflé, ou cuit à soufflé, sucre qui s'envole en l'air par feuilles sèches, lorsqu'on souffle au travers d'une écumoire qu'on y a trempée. Les massepains et la plupart des conserves se font avec du sucre cuit à soufflé.

  • 3Bouffi, boursouflé. Ces anges sont des espèces de Cupidons soufflés et transparents. [Diderot, Salons de peinture] Elle a le front grand et haut, de grosses joues soufflées, des yeux ni grands ni petits. [Diderot, Princesse d'Askow.]
  • 4 Terme de chapellerie. Poils soufflés, poils soumis à la ventilation, à l'effet de séparer les poils légers des poils lourds non susceptibles d'être feutrés, Tarif des douanes, 1869, p. 151.
  • 5Dit bas à une personne qui, en récitant, manque de mémoire. Sa mémoire [de l'archevêque Vintimille] le servit très infidèlement dès les premiers mots ; un souffleur qu'il avait chargé de le suppléer, les lui suggéra ; il ne les entendit pas, le fit répéter, continua encore à dire quelques mots, toujours mal soufflés ou mal entendus, et toujours mal redits. [D'alembert, Art. du card. Dubois.]
  • 6Papier soufflé, nom d'un ancien papier de tenture, ainsi dit parce que, le papier étant enduit d'une matière visqueuse, on souffle dessus une poussière de laine hachée. Il existe depuis quelque temps à Rouen une fabrique de papier que l'on nomme velouté, connu aussi sous le nom de papier soufflé ; c'est un papier sur lequel on applique divers dessins de laine hachée, Dict. des arts et m. Papetier.
  • 7 nm Un soufflé, mets léger formé soit avec du riz, soit avec de la fécule de pomme de terre, soit avec du chocolat, cuits avec du lait ; on ajoute des jaunes d'oeufs pour en faire une pâte douce et molle, à laquelle on incorpore les blancs d'oeufs battus en neige juste au moment de mettre au four ; cette préparation se sert au moment où elle s'est gonflée. Marguerite [la cuisinière] dit qu'on ne fasse pas attendre, parce que le soufflé va tomber. [Scribe Et Mélesville, Demoiselle à marier, 9]

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SOUFFLÉ.
8Tissu soufflé, tissu qui semble gonflé. Métier à ganse soufflée et autres, Alman. Didot-Bottin, 1871-72, p. 1134, 3e col.

nm Un soufflé, un tissu soufflé. Métiers à soufflés, ib. 1871-72, p. 1198, 3e col. Machines perfectionnées pour faire le soufflé, la guipure, ib. p. 1134, 3e col.

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