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soustraction

nf (sou-stra-ksion ; en vers, de quatre syllabes)
  • 1Action d'ôter, de retirer. Si vous ôtez par soustraction quelques vérités fondamentales, le ministère n'est plus. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Craignons de résister au Saint-Esprit, de peur qu'enfin notre résistance ne soit poussée jusqu'à la fin, par la juste soustraction de ces grâces qui convertissent les coeurs. [Vézian, Méd. sur l'Év. 2e partie, 19e jour.] Il y a bien des manières de parvenir au froid et à l'insipide ; Lamotte.... y est arrivé.... par une versification lâche, par l'introduction de deux grands enfants d'Oedipe sur la scène, par la soustraction entière de la terreur et de la pitié. [Voltaire, Comm. Corn. Rem. Oedipe, v. 7] La conservation des insectes tient essentiellement à la soustraction de l'humeur visqueuse contenue dans le ventre de ces petits animaux. [Genlis, Maison rust. t. I, p. 128, dans POUGENS]
  • 2Action de soustraire, d'enlever par adresse ou par fraude. Soustraction frauduleuse. Foucaut va sollicitant partout, et fait voir un écrit du roi, où on lui fait dire qu'il trouverait fort mauvais qu'il y eût des juges qui appuyassent leur avis sur la soustraction des papiers. [Sévigné, à Pompone, 11 déc. 1664]
  • 3 Terme d'arithmétique. Opération par laquelle on ôte un nombre d'un autre nombre. Faire une soustraction.

    Soustraction complexe, celle qui consiste à retrancher un nombre complexe d'un autre nombre complexe.

REMARQUE

On trouve substraction : Ceux que ses dons [de la grâce] daignent instruire, Ceux qui savent où peut réduire Le douloureux effet de la substraction. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] Substraction, qui d'ailleurs se trouve dans quelques anciens textes, est barbare.

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