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spéculer

vt (spé-ku-lé)
  • 1Observer curieusement les objets célestes ou terrestres (acception vieillie ; on dit observer). Il passe la nuit à spéculer les astres.

    Absolument. Il spécule sans cesse.

  • 2 vi Méditer attentivement. Spéculer sur les matières politiques.

    Créer des théories, par opposition à mettre en pratique. Il importe de savoir l'énorme différence du style de celui qui a pratiqué et de celui qui n'a que spéculé. [Diderot, Lett. sur la chirurg.]

  • 3Faire des projets, des calculs, des entreprises de banque, de commerce, de finances. On peut spéculer sur toutes sortes de marchandises. [P. Giraudeau, la Banque rendue facile, p. 122] Accusé de spéculer avec vous sur ce fragment de Longus, dont je vous faisais présent. [Courier, Lettres de France et d'Italie] Jean Choinart, fermier, approchant l'août, va voir ses blés, trouve sa récolte trop belle (il avait spéculé sur la hausse en grains), rentre chez lui et se défait. [Courier, Gazette du village.]

    Spéculer sur les malheurs publics, se dit des fournisseurs, des entrepreneurs, qui profitent des circonstances difficiles pour s'enrichir en imposant à l'État des marchés onéreux.

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SPÉCULER.
3Ajoutez : Tout atteste alors [au temps de la Régence] cette révolution opérée par la richesse, par le luxe et par l'amour de l'argent ; même la langue en témoigne : spéculer au XVIIe siècle, c'était méditer sur la métaphysique ; cela signifie, au XVIIIe, jouer à la hausse ou à la baisse. [H. Baudrillart, Journ. offic. 12 août 1877, p. 5754, 3e col.]
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