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suborneur, euse

nm et nf (sub-or-neur, neû-z')
  • 1Celui, celle qui suborne. Suborneur de témoins. Un fourbe cependant, assez haut de corsage, Et qui lui ressemblait [à l'honneur] de geste et de visage, Prend son temps, et partout ce hardi suborneur S'en va chez les humains crier qu'il est l'honneur. [Boileau, Epîtres] Vous, messieurs les inconnus, tant présents qu'absents, vous êtes des suborneurs de filles. [Dancourt, Prix de l'arquebuse, se. 11]

    Fig. Sachez qu'entre deux personnes du même âge, il n'y a d'autre suborneur que l'amour. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

  • 2 Adj. Qui séduit, trompe. N'écoutons plus ce penser suborneur Qui ne sert qu'à ma peine. [Corneille, Le Cid] Et je pourrai souffrir qu'un amour suborneur Sous un lâche silence étouffe mon honneur ! [Corneille, ib. III, 3] Un mot suborneur. [La Fontaine, Faucon.] Ce charme suborneur. [Voltaire, L'orphelin de la Chine] Il n'aima plus que le honteux honneur De savoir plaire au monde suborneur. [Gresset, Ver-Vert] En lui laissant son véritable titre [au Mariage de Figaro], on eût lu l'Époux suborneur. [Beaumarchais, Le mariage de Figaro, ou La folle journée]
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