sucré, ée

part. passé (su-kré, krée) de sucrer
  • 1Rendu doux avec du sucre. Votre café est sucré. Un verre d'eau sucrée.
  • 2Il se dit des fruits, des légumes qui sont fort doux, qui ont le goût du sucre. Ces fruits sont très sucrés.
  • 3 Par extension, il se dit des personnes qui aiment beaucoup les sucreries. Il partageait dans ce paisible lieu Tous les sirops dont le cher père en Dieu, Grâce aux bienfaits des nonnettes sucrées, Réconfortait ses entrailles sacrées. [Gresset, Ver-Vert]

    Fig. Une personne sucrée, une personne dont on compare le moral au goût des sucreries, chattemite. Hier je mis chez Cloris en train de discourir Sur le fait des romans Alison la sucrée. [La Fontaine, Ball. sur les romans, en 1667] C'est à Minerve et pédante et sucrée Que ces conseils devraient être adressés. [Voltaire, Poés. mêlées, 205]

    Faire la sucrée, avoir des manières affectées, jouer la modestie, l'innocence, le scrupule. Faites moins la sucrée et changez de langage. [Corneille, Le menteur] Elle fait la sucrée et veut passer pour prude. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps] ....j'en crois plus encor que vous n'en sauriez dire, Et n'en fais point ici la sucrée avec vous. [Corneille Th. l'Amour à la mode, II, 5] Tu danseras, madame la sucrée. [Voltaire, Prude, IV, 5]

    On dit de même : un langage, un air sucré, un langage, un air mielleux, d'une douceur affectée. Cet air pincé de la bouche lui donne un petit air sucré. [Diderot, Salons de peinture]

  • 4Sucré vert, ou sucrin vert, voir SUCRIN.

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5 nf En Touraine, une sucrée de neige, une chute de neige, ainsi dite par assimilation de la neige à du sucre blanc en poudre. Il est tombé une sucrée de neige. [A. Theuriet, la Poésie populaire en France et la vie rustique, dans Rev. des Deux-Mondes, 1er mai 1877]
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