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superbe [2]

nf (su-pèr-b')
  • Orgueil avec faste et vaine gloire. Assez et trop longtemps l'arrogance de Rome A cru qu'être Romain c'était être plus qu'homme ; Abattons sa superbe avec sa liberté. [Corneille, La mort de Pompée] Si l'on ne se connaît plein de superbe, d'ambition, de concupiscence, de misère et d'injustice, on est bien aveugle. [Pascal, Pensées] Il faut que l'extérieur soit joint à l'intérieur.... c'est-à-dire que l'on se mette à genoux, prie des lèvres.... attendre de cet extérieur le secours est superstition ; ne vouloir pas le joindre à l'intérieur est superbe. [Pascal, ib. XI, 3 bis.] Le lieu propre à la superbe est la sagesse ; car on ne peut accorder à un homme qu'il s'est rendu sage, et qu'il a tort d'être glorieux. [Pascal, ib. XXV, 181] Cependant de superbe elle a le coeur bouffi. [Corneille Th. Comt. d'Org. IV, 6] Hé ! mes amis, un peu moins de superbe. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses] Un curé osa lui dire publiquement qu'il avait trois filles qui seraient causes de sa perte, la superbe, l'avarice et l'impureté : Hé bien, il faut s'en défaire, répondit Richard ; je donne la superbe aux Templiers, l'avarice aux moines de Cîteaux, et l'impureté aux prélats de mon royaume. [Millot, Hist. de France, Philippe Auguste, année 1198]

REMARQUE

Balzac et Vaugelas condamnaient superbe ; l'Académie, dans ses Observations sur Vaugelas, le borne aux matières de dévotion ; et Voltaire le rejette de la poésie noble. Mais il a triomphé de ces condamnations.

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