superstitieux, euse
adj. (su-pèr-sti-si-eû, eû-z')
- 1Qui a de la superstition.
Le peuple le moins superstitieux est toujours le plus tolérant
. [Voltaire, Philos. 4e homélie.]Le roi de Prusse, vainqueur de la superstitieuse Autriche
. [Voltaire, Correspondance]Le savant Isaac Vossius, théologien incrédule et superstitieux, de qui Charles II, roi d'Angleterre, disait qu'il croyait tout, excepté la Bible
. [D'alembert, Oeuv. t. IV, p. 28]Quand le siècle est superstitieux, le génie de l'observation est timide
. [Staël, De l'Allemagne]Substantivement. Personne superstitieuse.
Enfin t'ai-je dépeint la superstitieuse ?
[Boileau, Satires]Le superstitieux est son propre bourreau ; il est encore celui de quiconque ne pense pas comme lui
. [Voltaire, Philos. 2e homélie.]Ces superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans une armée : ils ont et donnent des terreurs paniques
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Le superstitieux est gouverné par le fanatique et le devient
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] - 2Où il y a de la superstition. Une dévotion superstitieuse.
Remarquez que les temps les plus superstitieux ont toujours été ceux des plus horribles crimes
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Ce n'étaient point de méchantes femmes, mais des imaginations superstitieuses
. [Staël, Corinne, ou l'Italie] - 3 Fig. Qui pèche par excès d'exactitude.
Sa santé ou plutôt sa vie ne se soutenait que par une extrême sobriété, par un régime presque superstitieux, et il pouvait donner pour preuve de son habileté qu'il vivait
. [Fontenelle, Fagon.]Les commentateurs, peuple le plus superstitieux de tous ceux qui sont dans le culte de l'antiquité
. [Fontenelle, Anc. et mod.]
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