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têtu, ue

adj. (té-tu, tue ; c'est la prononciation que Richelet note aussi pour son temps)
  • 1Qui a une tête, sens aujourd'hui inusité. Ayant d'abord été battu Par le chien triplement têtu. [Scarron, Virgile travesti]
  • 2 Fig. Qui est tellement attaché à ses idées qu'il n'écoute rien. Les filles sont quelquefois un peu têtues. [Molière, Le médecin malgré lui] On eut beau lui remontrer que les usages avaient changé ; l'Ingénu était têtu, car il était Breton et Huron. [Voltaire, l'Ingénu, 4] Il [d'Alembert] est têtu comme une mule ; il est tout plein d'esprit, il a toutes sortes d'esprit, il est gai, il est charmant. [Voltaire, Correspondance] L'âne est lent, indocile et têtu. [Buffon, âne.]

    Substantivement. C'est un grand têtu. Cet enfant est un petit têtu. Une petite têtue. Je n'aime pas les têtus.

  • 3S m. Marteau à tête carrée, avec lequel on abat la pierre, près des arêtes, pour la dégrossir : on s'en sert aussi pour assurer la pierre sur le mortier, quand on la pose.
  • 4Espèce de poisson, le leuciscus jeses, dit aussi chevanne.

SYNONYME

TÊTU, ENTÊTÉ. Le têtu et l'entêté sont attachés à leur sens, et tellement livrés à leurs idées qu'ils n'écoutent rien ; mais le têtu l'est par nature, par caractère ; l'entêté l'est par accident, par suite d'une impression reçue, parce qu'il lui est arrivé de se laisser prévenir : aussi le défaut du têtu est irremédiable, tandis qu'on désabuse quelquefois l'entêté.

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