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terrien, ienne

adj. (tè-riin, riè-n' ; au féminin, Palsgrave, XVIe siècle, dit, p. 63, qu'on prononce terriane ; au XVIIe siècle on le faisait de trois syllabes : tè-ri-in)
  • 1Qui possède des terres. Sa ressource [de l'Angleterre] ne peut être que dans l'alliance d'une grande puissance, jalouse aussi de la France et terrienne. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] C'est à vous de donner la moitié de votre subsistance, vous qui êtes un seigneur terrien. [Voltaire, L'homme aux quarante écus]

    Chevalier terrien, celui qui tient un fief dans sa mouvance.

    Substantivement, terrien, terrienne, celui, celle qui possède des terres. Tout simple rentier qui n'augmente pas son bien le perd à la longue ; les terriens se soutiennent, parce que, l'argent augmentant numériquement, le revenu de leurs terres augmente en proportion. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Grand terrien, seigneur qui possède beaucoup de terres. Clitie avait aussi beaucoup de bien, Son mari même était grand terrien. [La Fontaine, Fauc.]

    Fig. De l'empyrée ? oui-da ! vous voilà grand terrien, L'espace est vaste. [Piron, La métromanie, ou Le poète]

    Grand terrien, se dit d'un grand prince dont la domination s'étend sur beaucoup de pays (emploi qui vieillit). Je me trouve aussi grand terrien Que le roi de Lydie et que l'Assyrien. [Tristan, Panthée] Nous les verrons [les papes], tantôt grands terriens, tantôt dépouillés de presque tout, comme plusieurs autres souverains. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

  • 2Terrestre, par opposition à spirituel (sens qui vieillit). On doit au jour du dimanche cesser des oeuvres terriennes. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]
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