Voir les citations avec "thé"

thé

nm (té)
  • 1Arbrisseau qui croît à la Chine et au Japon, et dont les feuilles servent à faire une infusion, thea sinensis, Simson (ternstroemiacées, camelliées ou théacées). Le thé est un arbrisseau d'une forme agreste, haut de cinq ou six pieds, commun à la Chine et au Japon ; il se plaît dans les lieux escarpés ; on le trouve plus souvent sur le penchant des collines et le long des rivières. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  • 2Nom donné à la feuille. La première récolte se fait sur la fin de février ; les feuilles, alors petites, tendres et délicates, forment ce qu'on appelle le thé impérial, parce qu'il sert principalement à l'usage de la cour et des gens en place. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Les thés verts se divisent : 1° le thé hysson ou thé-chun ; le plus estimé, à feuille longue, étroite, charnue, tournée en spirale, recouverte de duvet ; il contient 48 p. 100 de matières solubles ; 2° le hysson junior ou yutsson, formé de petites feuilles jaunes, choisies et cueillies avant la pluie ; il contient 52 p. 100 de matières solubles ; 3° l'hysson choulang ; il a un goût particulier qu'il doit, dit-on, à la fleur de l'olivier odorant ; il contient 46 p. 100 de matières solubles ; 4° l'hysson skin ou de rebut, formé des détritus de toutes les feuilles de l'hysson qui ne pourraient entrer dans les premières qualités ; il contient 43 p. 100 ; 5° et 6° le thé poudre à canon et le thé impérial, formés l'un et l'autre par des triages de l'hysson et fortement roulés en forme de graines rondes ; le thé impérial est composé de grains plus menus et mieux formés que le poudre à canon ; ils contiennent 52 p. 100 ; 7° Le tonkay ou thé du ruisseau est la dernière récolte de la saison, la bonté des thés étant d'autant plus grande que la récolte est faite plus tôt ; il ne possède que 43 p. 100, Le thé et le chocolat, Paris, 1861, p. 98.

    Le thé noir se divise en cinq sortes principales : 1° le pekoë, dont une espèce est le plus fin et le plus aromatisé en thés noirs, et qui est formé par la première récolte de l'arbuste ; 2° le congo, qui fait la base de la consommation journalière de la Chine, et qui se récolte immédiatement après le pekoë ; 3° le souchong, dont la feuille, plus large que celle du congo, est mince et souvent brisée ; 4° le pouchong, qui a une grande finesse d'arome ; 5° le bohea, le plus commun, le moins cher, le plus discrédité de tous les thés noirs. ib. 100]

    Le thé vert et le thé noir diffèrent en ce que le noir est préparé avec fermentation préalable des feuilles, puis desséchement rapide au feu, pendant que, pour le vert, les feuilles sont desséchées au feu, sans fermentation, mais doucement et avec des pressions pour chasser les éléments humides et astringents.

  • 3Infusion des feuilles de thé. Offrir, verser du thé. Le Mazarin prend du thé pour se garantir de la goutte. [Patin, Lettres choisies] Il est vrai que Mme de la Sablière prenait du thé avec son lait. [Sévigné, 16 fév. 1680] Lorsqu'on prépare la teinture ordinaire du thé, on sait qu'elle doit être différente, selon qu'on la veut plus ou moins chargée. [De Blégny, conseiller médecin ordinaire du roi, Le bon usage du thé, 1687] Il prend du thé deux fois par jour, et il se croit le mérite de Locke ou de Newton. [Genlis, Ad. et Th. t. I, p. 373, dans POUGENS]
  • 4Collation du soir dans laquelle on sert du thé et qui offre l'occasion de réunir une société nombreuse. Il y a thé chez Mme une telle. Depuis ce temps-là, je tiens thé ouvert, et tout le monde admire la bouilloire. [Mme Du Deffant, Lett. à H. Walpole, t. II, p. 297, dans POUGENS] Eh ! ne suis-je pas engagée à une lecture, à un thé ? [Genlis, Théât. d'éduc. Dangers du monde, I, 9]
  • 5Thé suisse, ou thé de Suisse, mélange de plusieurs espèces de plantes aromatiques, recueillies dans les Alpes, et dont on fait des infusions médicinales. Un paysan de Montru, oui, dans son enfance, herborisait dans le Jura pour faire du thé suisse. [Rousseau, Les confessions]
  • 6Thé d'Europe, la véronique officinale.

    Thé de France, la sauge, la mélisse officinale.

    Thé des Norvégiens, la ronce du Nord.

    Thé du Canada, gaultheria procumbens, L. éricacées.

    Thé du Paraguay, espèce de houx nommé aussi maté, ilex paraguaiensis, L. (voir HOUX).

  • 7 Terme rural. Thé de foin, voir SOUPE, n° 5.
  • 8Thé de viande ou de boeuf, infusion de viande hachée pour les malades.
  • rechercher