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timoré, ée

adj. (ti-mo-ré, rée)
  • 1Qui est pénétré d'une crainte salutaire, en parlant de la crainte d'offenser Dieu. Pénitent d'autant plus timoré qu'il était ignorant. [Voltaire, Éduc. d'un prince.] Des vieillards timorés, des moines fanatiques, Versant sur l'avenir des larmes prophétiques, Maudissent cette guerre et pleurent leur pays. [Masson, Helvét. VI] Lucile était une personne très timorée, et qui fatiguait souvent son âme à force de scrupules et d'interrogations secrètes sur sa conduite. [Staël, Corinne, ou l'Italie]

    Conscience timorée, celle que la crainte du mal alarme facilement, qui porte la délicatesse jusqu'au scrupule. La princesse palatine croyait voir partout dans ses actions un amour-propre déguisé en vertu ; quel supplice à une conscience timorée ! [Bossuet, Oraisons funèbres] Né avec une conscience très timorée, il veillait avec sévérité et avec scrupule sur lui-même. [Condorcet, Bertin.]

  • 2Qui porte très loin le scrupule en général. Il me semble qu'une femme est d'ordinaire moins timorée qu'une fille. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Autant nous devons de sévérité à l'esprit de mécontentement et de murmure, autant nous devons de patience, de discussion et d'exhortation aux doutes des âmes timorées. [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné] Vous ne me ferez jamais croire qu'un avocat de Paris, un homme d'esprit, soit timoré à ce point-là. [Th. Leclercq, Prov. t. III, p. 154, dans POUGENS]
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