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tolérant, ante

adj. (to-lé-ran, ran-t')
  • 1Qui tolère.

    Il se dit principalement en matière de religion. Un zèle tolérant. La religion catholique, c'est-à-dire la plus sévère et la moins tolérante de toutes les religions. [Bossuet, 6e avert. 3e part. 9] [Le gouvernement turc] exemple bien frappant d'un gouvernement tolérant sur la religion, quoiqu'il fût sanguinaire sur le reste. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] La religion protestante est tolérante par principe, elle est tolérante essentiellement ; elle l'est autant qu'il est possible de l'être, puisque le seul dogme qu'elle ne tolère pas est celui de l'intolérance. [Rousseau, Lettres écrites sur la montagne] La philosophie ne retrouvera pas aisément un prince tolérant comme lui par indifférence, ce qui est la bonne manière de l'être. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 27 janv. 1762] Il n'y a point de peuple plus tolérant que les Romains, ils sont accoutumés à ce qu'on ne vienne chez eux que pour voir et pour observer. [Staël, Corinne, ou l'Italie]

    Substantivement. Je lui appris que M. Freind était tolérant, et qu'il descendait de la fille de Guillaume Penn, le premier des tolérants, et le fondateur de Philadelphie. [Voltaire, Histoire de Jenni, ou Le sage et l'athée] Je vois qu'on ne tolère ni la tolérance ni les tolérants [la police avait arrêté un écrit de Voltaire sur la tolérance]. [Voltaire, Correspondance]

    Les tolérants, nom donné dans le XVIIe siècle à ceux qui parmi les protestants toléraient les sectes dissidentes. Les tolérants, peuple immense dans la réforme, qu'il [Jussieu] appelle les indifférents, parce qu'ils vont à la tolérance universelle des religions sous la conduite d'Épiscopius et de Socin. [Bossuet, 6e avert. 3e part. 5] Apologie pour les vrais tolérants, où l'on fait voir, avec la dernière évidence, la pureté de leurs intentions et la vérité de leur dogme, pour opposer aux fausses idées que M Jurieu en donne dans quelques-uns de ses écrits, par G. Huet. cité dans BAYLE, Lett. 73 du 24 févr. 1689, t. I, p. 256]

    Les non-tolérants, nom donné dans le XVIIe siècle à ceux qui, parmi les protestants, ne toléraient pas les sectes dissidentes. Les non-tolérants se sont élevés contre lui [Jurieu] d'une terrible manière. [Bossuet, 6e avert. 2]

  • 2Indulgent, facile dans le commerce de la vie. Il est fort tolérant de son naturel.
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