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transi, ie

part. passé (tran-si, sie) de transir
  • 1Pénétré par le froid. Transi, gelé, perclus, immobile, rendu, N'ayant pas à vivre un quart d'heure. [La Fontaine, Fables] Le rouge-gorge vient jusque sur nos fenêtres siffler sa petite chanson transie. [Ch. Lévêque, Science du beau, t. II, p. 334]
  • 2 Fig. Qui est dans un état moral comparé à celui d'une personne transie de froid. Un mal pour qui.... J'eus la bouche fermée et le coeur si transi. [Régnier, Dial.] Et j'ai le coeur transi De crainte que quelqu'un ne te découvre ici. [Corneille, la Pl. roy. III, 8] Tous ses sens de tristesse étouffés et transis. [Segrais, dans VAUGEL, Nouv. rem. Obs. de M***, p. 328, dans POUGENS] Nous sommes toujours transis, jusques à ce que nous sachions si nos troupes ont repassé le Rhin. [Sévigné, 6 août 1675] Rien n'est si froid que nos lettres, parce que notre coeur est transi. [Maintenon, Lettres]

    Par plaisanterie. Un amoureux transi, un amant qui ne peut surmonter la timidité qui le glace. Qu'elles ont à leur suite une troupe béante De langoureux transis.... [Régnier, Satires] Je hais ces vains auteurs.... Qui.... fous de sens rassis, S'érigent pour rimer en amoureux transis. [Boileau, L'art poétique] Introduire dans la pièce de Sophocle [Électre] une partie carrée d'amants transis, est une sottise que tous les gens sensés de l'Europe nous reprochent assez. [Voltaire, Correspondance] Plus ma vive imagination m'enflammait le sang, plus j'avais l'air d'un amant transi. [Rousseau, Les confessions]

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