trogne
nf (tro-gn')
- 1Terme familier et de moquerie. Visage.
Et que son plus beau jeu ne gît rien qu'en sa trogne
. [Régnier, Satires]Que je hais les amants et leurs mourantes trognes !
[Scarron, Le Jodelet, ou Le maître valet]Ils [les rois] se sont accompagnés de gardes, de hallebardes : ces trognes armées qui n'ont de mains et de force que pour eux.... font trembler les plus fermes
. [Pascal, Pensées]Tu veux, en combat singulier, Exposer ta petite trogne....
[Bachaum. Mém. secr. t. XXXI, p. 165] - 2 Particulièrement. Visage enluminé par l'habitude du vin et de la bonne chère.
Que votre incomparable trogne, La vive image du bon temps, Ne sera plus qu'une charogne
. [Maître Adam, Oeuv. p. 195, dans POUGENS]Dieu sait combien on vit d'ivrognes, Et tous aux différentes trognes
. [Scarron, Virgile travesti]Rouge trogne, trogne enluminée, le visage d'un ivrogne.
Aux buveurs à rouge trogne Il dit : trinquons à grands coups
. [Béranger, Enfers.] - 3Arbre mis en têtard, dans quelques pays.
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