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troquer

vt (tro-ké), je troquais, nous troquions, vous troquiez ; que je troque, que nous troquions, que vous troquiez
  • 1Échanger, donner en troc. Ces messieurs s'amusèrent hier à troquer leurs attelages tout entiers, de sorte que Vardes mène à Grignan les chevaux gris de Termes, et Termes mène à Fontainebleau les chevaux noirs de Vardes. [Sévigné, 362] Il s'y établit, les jours de fête, une espèce de marché où les esclaves viennent troquer les fruits, les volailles, les autres petites denrées qui leur sont propres, contre des meubles, des vêtements, des parures. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Fig. Je vous avoue que j'aurais bien troqué tout cela contre vous seule. [Mme Du Deffant, Corresp. t. II, p. 42, dans POUGENS] Conscrits, vous ne troquerez guère Bras et jambe contre une croix [sous la Restauration]. [Béranger, Vieux capor.]

    Fig. Troquer son cheval borgne contre un aveugle, échanger une chose médiocre contre une mauvaise.

    Absolument. Si vous venez pour trafiquer, J'ai des nippes de quoi troquer. [Scarron, Virgile travesti] Ne peut-on point en faire un [contrat] où les gens Troquent de femme ainsi que de monture ? [La Fontaine, Troq.]

  • 2Enlever le petit morceau d'acier qui bouche le trou d'une aiguille.
  • 3Se troquer, vpron Se donner soi-même en échange. Moi, monsieur, je ne voudrais pas me troquer contre lui ; il croit nous imposer avec son baragouin et sa grande mouche. [Dancourt, Déroute du Pharaon, sc. 25] Libre et indépendant, je ne me troquerais pas contre le général des jésuites. [Voltaire, Correspondance]
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