tyrannique
adj. (ti-ra-nni-k')
- 1Qui tient de la tyrannie, qui est injuste, violent.
La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique
. [Pascal, Pensées]Ah ! mon fils, que je hais ces rigueurs tyranniques !
[Voltaire, Alzire, ou Les américains]Élisabeth fit une action de tyrannie.... en faisant assassiner par un bourreau la reine Marie Stuart ; mais, dans le reste de son gouvernement, elle ne fut pas tyrannique
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] - 2Qui tyrannise.
Ne vous imposez point de loi si tyrannique
. [Corneille, Le Cid]Ces discours sont faux et tyranniques : Je suis beau, donc on doit me craindre ; je suis fort, donc on doit m'aimer
. [Pascal, Pensées]Laissons les beaux esprits dans leurs disputes de mots, dans leur commerce de louanges qu'ils se vendent les uns aux autres à pareil prix, et dans leurs cabales tyranniques qui veulent usurper l'empire de la réputation et des lettres
. [Bossuet, Sermons]Elles se piquent de briller dans les conversations, de réduire tout à leur sens, et d'exercer un empire tyrannique sur les opinions
. [Fléchier, Oraisons funèbres] - 3 Fig. Qui exerce un pouvoir sur l'esprit des hommes, en parlant de choses.
Quel tyrannique effroi....
[Corneille, La toison d'or]Un orateur, voyant sa patrie en danger, Courut à la tribune ; et, d'un art tyrannique, Voulant forcer les coeurs dans une république, Il parla fortement sur le commun salut
. [La Fontaine, Fables]
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