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urbanité

nf (ur-ba-ni-té)
  • 1La politesse des anciens Romains. Ils [les Romains] ont laissé leur atticisme [des Grecs] bien loin derrière leur urbanité ; c'est ainsi qu'ils appelèrent cette aimable vertu du commerce, après l'avoir pratiquée plusieurs années sans lui avoir donné de nom assuré ; et, quand l'usage aura mûri parmi nous un mot de si mauvais goût et corrigé l'amertume de la nouveauté qui s'y peut trouver, nous nous y accoutumerons comme aux autres que nous avons empruntés de cette même langue. [Guez de Balzac, 2e dissert. politique.] L'élégance attique dont vous me parlez fut-elle jamais plus pure à Athènes, ni l'urbanité plus agréable et mieux entendue à Rome ? [Voiture, Lettres] Les lettres de Voiture ont je ne sais quoi d'ingénieux et de poli qui surpasse les urbanités romaines. [Saint-évremond, dans RICHELET]

    Par extension. On ne peut nier que ce ne soit [Lucien] un des plus beaux esprits de son siècle, qui a partout de la mignardise et de l'agrément, avec une humeur gaie et cette urbanité attique que nous appellerions en notre langue une raillerie fine et délicate. [D'ablancourt, Lucien, Épître.]

  • 2En général, politesse que donne l'usage du monde. Un homme instruit, qui sait que nous avons mal appliqué le mot d'urbanité à la politesse. [Voltaire, Mél. litt. à l'abbé d'Olivet.] Dans les monarchies, l'éducation doit avoir pour objet l'urbanité et les égards réciproques. [D'alembert, Oeuv. t. VI, p. 305] Romans [le Cyrus et autres] qui ne sont que des reflets affaiblis de l'élégante urbanité de la cour de Louis XIV. [Villemain, Litt franç. XVIIIe siècle, 2e part. 1re leç.]

REMARQUE

On a attribué ce mot à Balzac ; mais il est beaucoup plus ancien ; seulement, c'est Balzac qui l'a introduit définitivement et autorisé.

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