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véhément, ente

adj. (vé-é-man, man-t')
  • 1Qui se porte avec ardeur et force à tout ce qu'il fait. Elle [la grâce] agit pleinement, Et tout semble possible à son feu véhément. [Corneille, Polyeucte] Votre amour étant pure, encor que véhémente, Je vous suivrai partout. [La Fontaine, Filles de Minée.] Une véhémente occupation de l'esprit. [Bossuet, Instructions sur les états d'oraison] Nous sommes véhéments dans tous nos désirs. [Bossuet, Sermons]
  • 2Orateur, écrivain véhément, celui qui a une éloquence entraînante. C'est le plus véhément des poëtes satiriques ; c'est Juvénal, qui vivait à Rome au commencement du règne de Néron, sous le ministère de Sénèque. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque] Le véhément Bridaine a déchiré plus de coeurs et fait couler plus de larmes que le savant et profond Bourdaloue, et, si j'ose le dire, que le sublime Bossuet. [Marmontel, Oeuv. t. v, p. 18]

    Discours véhément, discours plein de chaleur et de force. J'ai attaqué Antoine ; qu'y a-t-il de plus véhément que mes harangues contre lui, semblables à celles de Démosthène contre Philippe ? [Fénelon, Dialogues des morts]

    On dit de même : éloquence véhémente. Il [Cléon] avait une sorte d'éloquence véhémente, impétueuse, emportée, qui entraînait les esprits moins par la force des raisons que par la hardiesse et la violence de son style et de sa déclamation. [Rollin, Histoire ancienne]

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