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vaillant [2]

nm (va-llan, ll mouillées, et non va-yan)
  • Le fonds de bien d'une personne, son capital. [Condé] a promis et engagé sa foi de prince et tout ce qu'il a de vaillant, de faire donner la paix à Bordeaux. [Patin, Nouvelles lettres choisies] Je suis à vous ; disposez de mes peines ; Car vous savez que c'est tout mon vaillant. [La Fontaine, Jum.] Tout le vaillant d'un homme. [Boisguillebert, Dét. de la Fr. Supplém.]

    Adverbialement. Il a dix mille francs vaillant. Mme la Dauphine avait une fille d'honneur jolie comme le jour ; elle n'avait rien vaillant, comme toutes les Allemandes. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Cet homme avait été dans les affaires, et on prétendait qu'il devait plus qu'il n'avait vaillant. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]

    N'avoir pas un sou vaillant, n'avoir ni bien ni argent. Mon père Adamaste, un vieillard Qui n'eut jamais vaillant un liard. [Scarron, Virgile travesti]

    Fig. Et le tout en faveur de M. le chevalier Damis, qui n'a vaillant qu'un accent gascon qui vous amuse. [Marivaux, L'heureux stratagème] C'est une mine assez commune, et qui n'a vaillant que de la blancheur. [Marivaux, Le paysan parvenu]

REMARQUE

Vaillant est un participe archaïque de valoir. Aussi au XVIIIe siècle on hésitait entre avoir vaillant et avoir valant ; la province disait valant ; Paris disait vaillant. C'est Paris qui l'a emporté.

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