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velouté, ée [1]

adj. (ve-lou-té, tée)
  • 1Dont le fond, en parlant de certaines étoffes, n'est point de velours, mais a des fleurs, des ramages faits de velours. Étoffe veloutée. Satin velouté.

    Papier velouté, dit aussi anciennement papier soufflé, papier sur lequel on applique divers dessins de laine hachée et qui offre des fleurs, des dessins imitant le velours.

  • 2Qui est doux au toucher comme du velours, ou qui a l'aspect du velours. Fleurs veloutées. Avec cet animal qui m'a semblé si doux : Il est velouté comme nous [rats]. [La Fontaine, Fables] Trois larges bandes d'un beau noir velouté. [Buffon, Oiseaux] L'éclat velouté de la campagne, la tiède température de l'air....sont à Naples autant de séductions pour les sens. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne] v.... du soleil levant Je regardais venir la lumière enchantée ; J'observais sur la mer sa teinte veloutée. [P. Lebrun, Poés. t. II, 7]

    Fig. Qu'il n'est poison souvent moins redouté, Que le venin d'un fourbe velouté. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses]

  • 3Garni d'un duvet comparé au velours. Sur l'émail velouté d'une fraîche verdure. [Delille, Les jardins ou L'art d'embellir les paysages] Son teint à peine encore velouté du duvet de l'adolescence. [Marmontel, Contes moraux]

    Terme de botanique. Se dit des plantes ou parties de plantes couvertes de poils doux, serrés, courts, égaux, et dont l'ensemble imite la surface du velours.

  • 4Vin velouté, bon vin d'un rouge un peu foncé, sans âcreté. Vin à séve veloutée, armé d'un vert qui n'est point trop commandant. [Molière, Le bourgeois gentilhomme] Les vins couverts et veloutés Par les vieillards furent goûtés. [Perrault, dans RICHELET]

    Terme de joaillerie. Il se dit des pierres qui sont d'une couleur foncée, riche.

  • 5Crème veloutée, sorte de crème cuite qui se sert à l'entremets.
  • 6Membrane veloutée, celle qui tapisse le canal alimentaire. Les personnes qui ont de l'embonpoint, les entrailles veloutées, le cholédoque coulant, le mouvement péristaltique aisé et régulier. [Voltaire, Oreilles, 7]
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