vendredi
nm (van-dre-di)
- Le sixième jour de la semaine. J'attends toujours les vendredis avec impatience, c'est le jour de vos lettres ; Saint-Pavin avait fait un jour une épigramme sur les vendredis, qui était le jour qu'il me voyait chez l'abbé ; il parlait aux dieux, et finissait.
Multipliez les vendredis, Je vous quitte de tout le reste
. [Sévigné, 94]Cet homme se tourmentera jour et nuit pour une misérable passion ; ouïr une messe, entendre un sermon, jeûner un vendredi pour ses péchés, il ne le peut
. [Fléchier, Sermons de morale]Le curé de Saint-Méry.... le faisant condamner [un bourgeois de Paris] à faire amende honorable, un dimanche, à la porte de la paroisse, pour avoir mangé de la viande le vendredi
. [St-foix, Ess. Paris, Oeuv. t. III, p. 302, dans POUGENS]Tous ceux [préjugés] qui ne viennent pas de la sensibilité, sont ridicules, comme la croyance que le vendredi est un jour malheureux
. [Genlis, Veillées du château t. II, p. 441, dans POUGENS]Le vendredi saint, le vendredi de la semaine sainte. On a dit aussi : le grand vendredi.
Laid comme le péché du vendredi (du vendredi saint).
Fig. et familièrement, courir à une chose comme le vendredi aux tripes, y répugner, ne pas la faire volontiers.
Fig.
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera [c'est-à-dire souvent la tristesse succède à la joie en fort peu de temps]
. [Racine, Les plaideurs]
+
PROVERBE
Le vendredi fait le dimanche, dicton populaire d'après lequel le temps qu'il fait vendredi annonce le temps qu'il fera dimanche ; ce dicton n'a aucun fondement.- rechercher