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venu, ue

part. passé (ve-nu, nue) de venir
  • 1Qui s'est transporté d'un lieu à un autre. Venu à Paris.

    Qui a été transporté d'un lieu à un autre. Des marchandises venues de loin.

  • 2Succédant selon l'ordre du temps. L'heure venue, il prit congé. Le printemps venu, il rassembla toutes ses forces à Éphèse. [Rollin, Histoire ancienne]
  • 3Né, issu. À peine fut-il assuré du trône, qu'il fit tuer tous ses frères venus du mariage de son père avec une fille d'Antiochus. [Rollin, Histoire ancienne] J'ai commencé par choisir, dans un canton de mes bois, cent chênes.... afin d'avoir du bois venu en même terrain. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]
  • 4Mal venu, qui n'a pas bien crû, bien poussé. Un enfant mal venu. Des végétaux maigres, mal venus, privés de nourriture. [Mirbel, Instit. Mém. scienc. 1808, p. 320] Ô seigneur mal venu de ce superbe lieu ! [Hugo, Les voix intérieures]
  • 5Mal venu, se dit d'une opération qui n'a pas réussi. Épreuve mal venue. Statue en fonte mal venue.
  • 6Bien venu, bien accueilli. Être bien venu partout. Qui donnera le plus, qu'il soit le mieux venu. [Régnier, Satires] Qui vient de votre part est toujours bien venu. [Corneille, Othon]

    Soyez le bien venu, la bien venue, formule de politesse qu'on adresse à une personne qui arrive.

    On écrit aussi bienvenu, bienvenue en un seul mot.

    Bien venu de, bien accueilli par. Parmi les gens de lui les mieux venus. [La Fontaine, Jum.]

    Être bien venu à, trouver facilité à. Nul n'est si bien venu à demander des grâces pour lui-même que pour un autre ; ainsi celui qui désire en obtenir tâche d'engager un autre à parler pour lui. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

    Mal venu, mal accueilli. Au hasard d'être la mal venue. [Corneille, Mélite] Je ne suis pas mal venu dans la maison. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Être mal venu à, s'exposer à une réprimande, à une résistance, etc. Quant à se mettre bien, je crois, sans me flatter, Qu'on serait mal venu de me le disputer. [Molière, Le misanthrope]

    Dans le même sens, ironiquement, être bien venu. Vous n'aviez qu'à le faire, vous auriez été bien venu ! [Molière, George Dandin] Qu'on s'avise de remarquer en eux quelques-uns des défauts dont ils se reprennent, on y sera bien venu. [Diderot, Le père de famille]

  • 7Nouveau venu, nouvellement arrivé. Il est nouveau venu des universités. [Corneille, La veuve]

    Substantivement. Un nouveau venu. Une nouvelle venue. Les nouveaux venus. Les nouvelles venues. Morbleu ! monsieur le nouveau venu, qui faites l'homme d'importance, ce n'est pas votre affaire. [Molière, L'avare] Comme il n'y avait quasi que moi de nouvelle venue, il [le roi] eut quelque plaisir de voir mes sincères admirations sans bruit et sans éclat. [Sévigné, 521] Si les femmes cherchent à donner du ridicule à une nouvelle venue, il est sûr qu'elle est plus jolie qu'elles. [Voltaire, Facéties, sur l'Encyclopédie.]

  • 8Le premier venu, la première venue, celui, celle qui arrive avant les autres ; au pluriel, les premiers venus, les premières venues.

    Fig. Toute personne indistinctement. Vous me demandez qui sera mon médecin, quand je n'aurai plus le grand Tronchin ; je vous répondrai : personne ou le premier venu, cela est absolument égal à mon âge. [Voltaire, Correspondance] Il n'y a point de vent, madame, point de premier venu dans le monde. [Beaumarchais, Le barbier de Séville, ou La précaution inutile]

    Il se dit, en parlant des choses, de ce qui se trouve facilement, de ce qui tombe sous la main. Mais encore, de quelles pilules ? Les premières venues de chez l'apothicaire. [Hauteroche, Crispin médecin] Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie, Et que ce soit un rêve, et le premier venu ! [Musset, Nuit de mai.]

  • 9Le dernier venu, la dernière venue, celui, celle qui arrive le dernier, celui, celle qui est admise le dernier, la dernière (au pluriel, les derniers venus, les dernières venues). Et ces derniers venus auront droit de nous dire, Qu'ils auront en ces lieux établi notre empire ? [Corneille, Sertorius] Ah ! vraiment, vous voilà bien plaisante avec votre amour maternel, quelle folie ! est-ce qu'on aime cela ?... M. de Grignan fait fort bien d'en être jaloux : vous le quittez, dit-il, pour le premier venu [un enfant nouveau-né] ; c'est pour le dernier venu qu'il veut dire. [Sévigné, 102] Le dernier venu a toujours raison. [A. Duval, Proj. de mar. sc. 1]
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