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vermeil, eille [1]

adj. (vèr-mèll, mè-ll', ll mouillées)
  • 1Qui est d'un rouge un peu plus foncé que l'incarnat. Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Ses blessures [de Jésus] toutes récentes, toutes teintes et toutes vermeilles de ce divin sang. [Bossuet, Sermons] D'un vin pur et vermeil il fait emplir sa coupe. [Boileau, Le lutrin] Ses chanoines vermeils et brillants de santé. [Boileau, ib. I] Elle dit que l'éclat vermeil, Dont on voit l'orient se peindre à ton réveil, Vient des roses que ta main sème Dans la carrière du soleil. [Deshoul. Poés. t. II, p. 32] Une lèvre qu'on mord pour rendre plus vermeille. [Regnard, Le joueur] Il tombe, un sang vermeil rougit ce corps charmant ; Il succombe.... [Delille, Énéide]

    Une plaie vermeille, celle dont les chairs sont d'un rouge vif.

  • 2 nm Anciennement, vermeil doré, vaisselle d'argent, ou de cuivre, qu'on a dorée avec de l'or dissous en poudre par de l'eau forte et amalgamé avec du mercure. Les clous qui clouent le galon sont de diamants ; le pied est de vermeil doré, très riche et très bien travaillé. [Sévigné, 13 déc. 1679]
  • 3Aujourd'hui, espèce de dorure en or moulu qui se fait par l'application de l'or sur l'argent. Je dors au bruit des eaux, au son lointain des lyres, Sur un lit aux pieds de vermeil. [Hugo, Odes et ballades]
  • 4Vermeil ou vernis-vermeil, vernis rouge, composé de résine gutte, de résine laque et de sang-dragon dissous dans l'alcool, dont on se sert pour donner de l'éclat aux ouvrages dorés ou en détrempe.
  • 5 nf Vermeille, sorte de gemme où le rouge est mêlé d'orangé. Les joailliers appellent vermeille occidentale l'almandine de Beudant, vermeille orientale le corindon, et vermeille hyacinthe le zircon orangé brunâtre.
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