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verve

nf (vèr-v')
  • 1Caprice, bizarrerie, fantaisie (peu usité en ce sens, qui est le sens ancien). Laisser aller la plume où la verve l'emporte. [Régnier, Satires] Je ne sais par quelle verve il [le sieur Douet] a depuis peu quitté la France guerrière et autres bonnes et louables occupations, pour ne plus s'amuser qu'à des anagrammes, G. NAUDÉ, Jugement de tout ce qui a été imprimé contre le card. Mazarin, p. 280, 2e éd.
  • 2Chaleur d'imagination qui anime le poëte, l'orateur, l'artiste, dans la composition. C'est alors que la verve insolemment m'outrage. [Régnier, Satires] Maudit soit le premier dont la verve insensée Dans les bornes d'un vers renferma sa pensée ! [Boileau, Satires] Et sitôt qu'une fois la verve me domine, Tout ce qui s'offre à moi passe par l'étamine. [Boileau, ib. VII] Il a fallu que j'achevasse mal ce soir ce que j'aurais exécuté de verve ce matin, sans la cohue des importuns. [Diderot, Salons de peinture] Vous [un peintre] avez mis dans cette seule toile la verve de Delacroix, l'inspiration poétique de Scheffer et la couleur de Decamps. [Ch. de Bernard, la Chasse aux amants, v.]

    Il se dit quelquefois d'excitation due à d'autres impulsions que la chaleur de la composition. Si presque partout les choix populaires nous ont donné de bons administrateurs, ne l'attribuons qu'à la première et bouillante verve du patriotisme. [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]

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