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vil, ile

adj. (vil, vi-l')
  • 1Qui est de peu de valeur. Comment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ? [Racine, Athalie]

    Une chose de vil prix, une chose de peu de valeur.

    Cette marchandise est à vil prix, elle est à beaucoup meilleur marché qu'à l'ordinaire.

    Vendre, acheter à vil prix, vendre, acheter fort au-dessous de la valeur. On prit la croix à l'envi ; les églises et les cloîtres achetèrent à vil prix beaucoup de terres des seigneurs. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

  • 2 Fig. Bas, abject, méprisable. L'on a trouvé [par orgueil] le moyen de distinguer les naissances illustres d'avec les naissances viles et vulgaires. [Bossuet, Gornay.] Un vil amour du gain, infectant les esprits, De mensonges grossiers souilla tous les écrits. [Boileau, L'art poétique] Mardochée à ses yeux est une âme trop vile.... [Racine, Esther] Qu'importe qu'au hasard un sang vil soit versé ? [Racine, Athalie] Loi terrible qui mettait entre les mains de ces personnes viles [les dénonciateurs] le soin de la vengeance publique, domestique et particulière. [Montesquieu, L'esprit des lois] Vous citez Dion Cassius, vil Grec, vil écrivain, vil flatteur, vil ennemi de Cicéron. [Voltaire, Correspondance] Une esclave chrétienne, et que j'ai pu laisser Dans les plus vils emplois languir sans l'abaisser. [Voltaire, Zaïre]

    nm Ce qui est vil, bas, honteux. Cette prudence qui lui fit discerner le vrai d'avec le faux, le vil d'avec le précieux. [Fléchier, Oraisons funèbres]

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