vilenie
nf (vi-le-nie)
- 1Action vile et basse, action de vilain.
Quelle vilenie que tout un grand peuple commette impunément.... un si effroyable solécisme
. [Guez de Balzac, Le Barbon]L'enfant prodigue, après qu'il eut dépensé toute sa substance en débauche, en vilenie, en péché
. [Le P. Sim. Mars, Myst. du roy de Dieu, p. 4, dans POUGENS]Ils [les hommes] croient qu'elle [la vertu] est à leur disposition, et qu'on devient honnête homme du jour au lendemain ; ils gardent leur linge sale, tant qu'ils ont des vilenies à faire, et ils en font toute leur vie
. [Diderot, Lettres à Sophie Voland] - 2Parole injurieuse, grossière. Il lui a dit mille vilenies.
- 3Obscénité. Ce livre est plein de vilenies.
Terme de blason. Lion sans vilenie ou éviré, lion qui ne montre point de verge.
- 4Avarice sordide.
Il faut convenir que le vôtre [père] animerait contre sa vilenie le plus posé homme du monde
. [Molière, L'avare]On croit que c'est plutôt par vilenie que par inadvertance que tu n'as pas eu le courage de donner la moindre bagatelle à ta maîtresse
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Acte d'avarice.
Les parents font toujours quelque vilenie à leurs pauvres enfants
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Je ne vous demanderai point les frais comme on m'a fait ; c'est une vilenie de mes alliés
. [Courier, Pièce diplomatique.] - 5Ordure, saleté. Maison pleine de vilenie.
- 6Nourriture mauvaise, malsaine. Cet enfant est malade pour avoir mangé toutes sortes de vilenies.
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