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y [1]

nm (i-grèk, et, selon l'épellation moderne, i)
  • 1Vingt-quatrième lettre de l'alphabet. L'i final était trop simple et mal propre à recevoir l'ornement des paraphes ou bravoures dont la queue de l'y grec est susceptible. [La Mothe le Vayer, la Promenade, Dial. I]
  • 2Dans les lettres numérales employées au moyen âge, Y valait 150 ; surmonté d'un trait, il valait 150 000.
  • 3Sert souvent en algèbre à désigner une inconnue.
  • 4Est un signe qui se met (rarement aujourd'hui) à Paris sur les boutiques, pour indiquer qu'on vend à prix fixe.
  • 5Sur les anciennes monnaies de France, marque celles qui ont été frappées à Bourges.
  • 6Poinçon d'acier au bout duquel est empreint un Y, pour frapper ou imprimer cette lettre.
  • 7Outil des glaciers.
  • 8Espèce de papillon.
  • 9Embranchement en forme d'y. Cette grande chaîne qui, en s'abaissant graduellement, vient aboutir à la Méditerranée, se divise là comme un y grec en deux branches inégales. [Saussure, Voir Alpes, t. v, p. 222] Placés à l'y du carrefour, nous hésitions entre les deux routes. [Th. Gautier, le Bien public, 10 mars 1872]

REMARQUE

1. Dans les transcriptions de mots grecs y répond à l'upsilon grec, que les Grecs modernes prononcent i. On le conserve aussi dans quelques mots empruntés des langues étrangères.

2. Y a deux prononciations : tantôt il représente le son simple d'un i, comme dans physique, hypocrisie, etc., tantôt le son de deux i comme dans appuyer (appui-ié). Quand il est précédé d'un a, il donne à cet a le son d'un è, et garde celui d'i : pays, payer, etc. Quand il est précédé d'un e, il donne à cet e le son è : grasseyer. Quand il est précédé d'un o, la prononciation n'est pas fixée : les uns, et l'Académie est de ce nombre, donnent à cet o le son de oi et à y le son de l'i : si-toi-iin, roi-ial, em-ploi-ié, etc. ; les autres laissent à l'o le son qui lui est propre : si-to-iin, ro-ial, em-plo-ié ; c'est la prononciation ancienne, celle que l'Académie elle-même recommandait en 1694, celle qui doit être préférée.

3. Dans certains mots l'y initial ne reçoit pas l'élision de l'article : le yatagan.

4. Voici une règle empirique, qui peut être d'une grande utilité pour savoir quand il faut un y ou un i dans certains mots tirés du grec. Une foule de gens écrivent Hyppolite, Hyppocrate. Toutes les fois qu'il y a deux p à hip, il ne faut pas d'y grec ; au contraire, il en faut un quand il n'y a qu'un p : Hippolyte, Hippocrate, Hippias, et hypothèse, hyperbole, hypothèque.

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