éperdu, ue
adj. (é-pèr-du, due)
- 1Qui est profondément troublé par la crainte, ou par une passion quelconque.
Et mon âme d'ennuis est si fort éperdue Que....
[Régnier, Plainte.]Il les étonna tellement par la fermeté de son courage qu'ils prirent la fuite tout éperdus
. [Vaugelas, Q. C. liv. x, dans RICHELET]Et quelle âme, dis-moi, ne serait éperdue Du coup dont ma raison vient d'être confondue ?
[Racine, Andromaque]Peins-toi dans ces horreurs Andromaque éperdue
. [Racine, ib. III, 8]Mes filles, soutenez votre reine éperdue, Je me meurs
. [Racine, Esther]Pompée éperdu ne vit dans les premiers mouvements de la guerre, de parti à prendre que celui qui reste dans les affaires désespérées
. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence]Je marche en frissonnant, mon coeur est éperdu....
[Voltaire, Zaïre] - 2Vif, violent, en parlant de l'amour.
Comme un honteux effet d'un amour éperdu
. [Corneille, Tite et Bérénice]Transporté d'amour.
Madame Paul qui est devenue éperdue
. [Sévigné, 143]La sultane éperdue N'eut plus d'autres désirs que celui de sa vue
. [Racine, Bajazet]Tu veux commander seul à mes sens éperdus
. [Voltaire, Zaïre]
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