Laissez mourir un fat dans son obscurité ; Un auteur ne peut-il pourrir en sûreté ? |
Sat. IX |
sûreté |
Le bois le plus funeste et le moins fréquenté Est au prix de Paris un lieu de sûreté |
Sat. VI |
sûreté |
Il n'est temple si saint, des anges respecté, Qui soit contre sa muse un lieu de sûreté [où il n'assaille les gens pour leur lire ses vers] |
Art p. IV |
sûreté |
Il [l'homme riche] est aimé des grands, il est chéri des belles ; Jamais surintendant ne trouva de cruelles |
Sat. VIII |
surintendant |
Horace ne se contente pas d'appeler les gens par leur nom : il a si peur qu'on ne les méconnaisse, qu'il a soin de rapporter jusqu'à leur surnom, jusqu'au métier qu'ils faisaient, jusqu'aux charges qu'ils avaient exercées |
Discours sur la satire. |
surnom |
Du corps de ce dragon.... Une tête sortait en forme de pupitre, Dont le triangle affreux, tout hérissé de crins, Surpassait en grosseur nos plus épais lutrins |
Lutr. IV |
surpasser |
Son mari.... Se trouve assez surpris, rentrant dans la maison, De voir que le portier lui demande son nom |
Sat. x. |
surpris, ise |
Mais s'il faut qu'avant tout, dans une âme chrétienne, Diront ces grands docteurs, l'amour de Dieu survienne |
Épît. XI |
survenir |
Souvent, pour m'achever, il survient une pluie |
Sat. VI |
survenir |
Laissant de Galien la science suspecte |
Art p. IV |
sus-orbitaire |
Que toujours dans vos vers le sens, coupant les mots, suspende l'hémistiche, en marque le repos |
Art p. I |
suspendre |
Son époux s'en émeut, et son coeur éperdu Entre deux passions demeure suspendu |
Lutr. II |
suspendu, ue |
Des villes que tu prends les noms durs et barbares N'offrent de toutes parts que syllabes bizarres |
Épît. IV |
syllabe |
Le nouveau Cicéron, tremblant, décoloré, Cherche en vain son discours sur sa langue égaré ; En vain, pour gagner temps, dans ses transes affreuses, Traîne d'un dernier mot les syllabes honteuses ; Il hésite, il bégaye |
Lutr. VI |
syllabe |
Guillaume, enfant de choeur, prête sa main novice ; Son front nouveau tondu, symbole de candeur.... |
Lutr. I |
symbole |
Que Neptune en courroux, s'élevant sur la mer, D'un mot calme les flots, mette la paix dans l'air, Délivre les vaisseaux, des syrtes les arrache.... |
Art p. III |
syrtes |
[Une femme qui] Fait même à ses amants, trop faibles d'estomac, Redouter ses baisers pleins d'ail et de tabac ? |
Sat. X |
tabac |
Le Parnasse parla le langage des halles ; Apollon travesti devint un Tabarin |
Art p. I |
tabarin [1] |
On apporte à l'instant ses somptueux habits, Où sur l'ouate molle éclate le tabis |
Lutr. IV |
tabis |
On s'assied ; mais d'abord notre troupe serrée Tenait à peine autour d'une table carrée |
Sat. III |
table |
Et qu'au retour tantôt un ample déjeuner Longtemps nous tienne à table et s'unisse au dîner |
Lutr. IV |
table |
Que Racine, enfantant des miracles nouveaux, De ses héros sur lui [Louis XIV] forme tous les tableaux |
Art p. IV |
tableau |
Que l'on cherche partout mes tablettes perdues ; Mais que, sans les ouvrir, elles me soient rendues |
(vers de Quinault, Cyrus, I, 5, dans) Héros de romans. |
tablette |
L'épouse que tu prends, sans tache en sa conduite, Aux vertus, m'a-t-on dit, dans Port-Royal instruite |
Sat. X |
tache |
Et sur les pieds en vain tâchant de se hausser |
Art p. IV |
tâcher |
L'art se tailla des dieux d'or, d'argent et de cuivre |
Sat. XI |
tailler |
J'ai cent mille vertus en louis bien comptés ; Est-il quelque talent que l'argent ne me donne ? C'est ainsi qu'en son coeur ce financier raisonne |
Épît. v. |
talent |
La nature, fertile en esprits excellents, Sait entre les auteurs partager les talents |
Art p. I |
talent |
Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent |
ib. IV |
talent |
Mon bien se monte à tant : tenez, voilà le vôtre |
Sat. x. |
tant |
Ne sachant plus tantôt à quel saint me vouer |
Sat. VI |
tantôt |
Cet animal [la fourmi], tapi dans son obscurité, Jouit l'hiver des biens conquis durant l'été |
Sat. VIII |
tapi, ie |
Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre, Mon esprit aussitôt commence à se détendre |
Art p. 1 |
tarder |
Jeune et brillant héros, dont la haute sagesse N'est point le fruit tardif d'une lente vieillesse |
Disc. au roi. |
tardif, ive |
Molière [qui alors allait faire des lectures de sa pièce] avec Tartufe y doit jouer son rôle |
Sat. III |
tartufe |
Là sur des tas poudreux de sacs et de pratique Hurle tous les matins une sibylle étique, On l'appelle chicane |
Lutr. v. |
tas [1] |
Un tas de misérables sophistes formés dans l'école du mensonge |
Disc. sur la satire XI |
tas [1] |
Tels deux fougueux taureaux, de jalousie épris, Auprès d'une génisse au front large et superbe.... |
Lutr. v. |
taureau |
Qu'est devenu ce teint dont la couleur fleurie Semblait d'ortolans seuls et de bisques nourrie ? |
Sat. III |
teint [2] |
Attends, discret mari, que la belle en cornette Le soir ait étalé son teint sur la toilette, Et dans quatre mouchoirs, de sa beauté salis, Envoie au blanchisseur ses roses et ses lis |
ib. x. |
teint [2] |