| Le style le moins noble a pourtant sa noblesse |
Art p. I |
noble |
| Dans un noble projet on tombe noblement |
Longin, Sublime, ch. 11 |
noblement |
| La noblesse, Dangeau, n'est pas une chimère, Quand, sous l'étroite loi d'une vertu sévère, Un homme issu d'un sang fécond en demi-dieux Suit comme toi la trace où marchaient ses aïeux |
Sat. v. |
noblesse |
| Savez-vous si.... Et si leur sang tout pur, ainsi que leur noblesse, Est passé jusqu'à vous de Lucrèce en Lucrèce ? |
ib. |
noblesse |
| Bientôt, pour subsister, la noblesse sans bien Trouva l'art d'emprunter et de ne rendre rien |
Sat. V |
noblesse |
| Mais enfin, l'indigence amenant la bassesse, Le Parnasse oublia sa première noblesse |
Art p. IV |
noblesse |
| Il faut que ses acteurs [de la comédie]' badinent noblement, Que son noeud bien formé se dénoue aisément |
Art p. III |
noeud |
| Quand mes cheveux plus noirs ombrageaient mon visage |
Ép. V |
noir, oire |
| De chiffons ramassés dans la plus noire ordure |
Sat. X |
noir, oire |
| D'où vient ce noir chagrin qu'on lit sur son visage ? |
Épigr. XXXIV |
noir, oire |
| Le mal est qu'en rimant ma muse trop légère Nomme tout par son nom et ne saurait rien taire ; C'est là ce qui fait peur aux esprits de ce temps, Qui, tout blancs au dehors, sont tout noirs au dedans |
Disc. au roi. |
noir, oire |
| Quand la Discorde encor toute noire de crimes |
Lutr. I |
noir, oire |
| Ce censeur [Boileau] qu'ils ont peint si noir et si terrible, Fut un esprit doux, simple, ami de l'équité |
Ép. X |
noir, oire |
| La maligne aux yeux faux, au coeur noir |
Sat. X |
noir, oire |
| Voilà l'homme en effet, il va du blanc au noir |
Sat. VIII |
noir, oire |
| Quand je veux dire blanc, la quinteuse [la rime] dit noir |
Sat. II |
noir, oire |
| De ces femmes pourtant l'hypocrite noirceur Au moins pour un mari garde quelque douceur |
Sat. X |
noirceur |
| L'honneur.... Quel est-il ?... L'ambitieux le met souvent à tout brûler.... Ce poëte à noircir d'insipides papiers |
Sat. X |
noircir |
| De ce même pinceau dont j'ai noirci les vices.... |
Sat. IX |
noircir |
| D'un seul nom quelquefois le son dur ou bizarre Rend un poëme entier ou burlesque ou barbare |
Art p. III |
nom |
| Et, sous des noms romains faisant notre portrait, Peindre Caton galant et Brutus dameret |
Art p. III |
nom |
| J'aimerais mieux encor qu'il déclinât son nom, Et dît : je suis Oreste ou bien Agamemnon, Que d'aller par un tas de confuses merveilles, Sans rien dire à l'esprit, étourdir les oreilles |
Art poét. III |
nom |
| Je ne puis rien nommer si ce n'est par son nom, J'appelle un chat un chat, et Rollet un fripon |
Sat. I |
nom |
| Et transportant cent fois et le nom et le verbe, Dans mes vers recousus mettre en pièces Malherbe |
Sat. II |
nom |
| La Seine a des Bourbons, le Tibre a des Césars |
Ép. I |
nom |
| À mon gré, le Corneille est joli quelquefois |
Sat. III |
nom |
| Plus de douze attroupés craindre le nombre impair |
Sat. VIII |
nombre |
| La rime au bout des mots assemblés sans mesure Tenait lieu d'ornement, de nombre et de césure |
Art p. I |
nombre |
| De figures sans nombre égayez votre ouvrage |
Art p. III |
nombre |
| La riche expression, la nombreuse césure |
Ép. X |
nombreux, euse |
| Il a tort, dira l'un ; pourquoi faut-il qu'il nomme ? Attaquer Chapelain ! ah ! c'est un si bon homme ! |
Sat. IX |
nommer |
| Par toi l'humilité devint une bassesse ; La candeur se nomma grossièreté, rudesse |
Sat. XI |
nommer |
| Les plaisirs nonchalants folâtrent à l'entour |
Lutrin, II |
nonchalant, ante |
| Si je voulais vanter un objet nonpareil, Je mettrais à l'instant plus beau que le soleil |
Sat. II |
nonpareil, eille |
| Le soleil en naissant la regarde d'abord, Et le mont la défend des outrages du nord |
Épît. VI |
nord |
| [Les oracles] Et sans crainte rendant leurs réponses normandes |
Sat. XI |
normand, ande |
| Soutenons bien nos droits, sot est celui qui donne ; C'est ainsi devers Caen que tout Normand raisonne |
Épît. II |
normand, ande |
| Notre hôte cependant s'adressant à la troupe : Que vous semble, a-t-il dit, du goût de cette soupe ? |
Sat. III |
notre |
| Qu'est devenu ce teint dont la couleur fleurie Semblait d'ortolans seuls et de bisques nourrie ? |
Sat. III |
nourri, ie |
| Qu'il paraît bien nourri ! quel vermillon ! quel teint ! Le printemps dans sa fleur sur son visage est peint |
Sat. X |
nourri, ie |