Il y a toujours eu des alchimistes et des souffleurs qui ont distillé les choses humaines ; qui ont donné plus de liberté qu'ils ne devaient à leurs conjectures et à leurs soupçons |
De la cour, 3e disc. |
souffleur, euse |
Dans l'humilité du christianisme le souffrir est plus estimé que le faire |
le Prince, 8 |
souffrir |
Tout se souille, tout se corrompt dans cette tête [d'un pédant] |
le Barbon. |
souiller |
Bon dieu ! combien sont-ils [certains favoris] ingénieux à inventer de nouveaux plaisirs à une âme soûle et dégoutée ! |
3e disc. sur la cour. |
soûl, oûle |
L'affection des honnêtes gens m'est un remède souverain contre les maux de cette nature |
liv. VI, lett. 7 |
souverain, aine, |
Dans le bouge où il était logé, il [un barbon] ne parlait que de l'empire naturel du sage, que de la souveraineté de la raison |
le Barbon. |
souveraineté |
Il y a eu des spéculatifs en tout pays ; il y a toujours eu des alchimistes et des souffleurs qui ont distillé les choses humaines, qui ont donné plus de liberté qu'ils ne devaient à leurs conjectures et à leurs soupçons |
Aristippe, 3 |
spéculatif, ive |
Une maison [bâtie par Huyghens] qui est savante dedans et dehors, et qui a des sphères pour ses girouettes |
liv. XI, lett. 7 |
sphère |
Temps aveugles et pleins de ténèbres, malheureux en princes et stériles d'hommes |
De la cour, 2e disc. |
stérile |
Le choix et l'arrangement des mots, la structure et l'harmonie de la composition, la grandeur modeste des pensées [dans une ode de Chapelain] |
liv. VIII, lett. 15 |
structure |
Je vous promets que ma patience sera plus stupide que votre sentiment n'est délicat |
Liv. v, lett. 12 |
stupide |
Madame .... ce n'est point mon dessein de vous cajoler, ni de me mettre sur le haut style |
liv. VII, lett. 22 |
style |
Il eut envie de réciter au même lieu une suasoire qu'il avait autrefois composée au collége |
le Barbon. |
suasoire |
Une fois en notre vie servons-nous de la liberté de notre jugement, qui ne doit pas toujours être subalterne de celui des Grecs et des Romains |
De la cour, 6e disc. |
subalterne |
Ces subtils qui croyaient régner dans les assemblées.... n'ont pu se défendre |
liv. I, lett. 7 |
subtil, ile |
Parlons moins subtilement et d'une manière plus populaire |
1er disc. la Cour. |
subtilement |
Il y a longtemps que j'ai découvert la cruche que couvre le bonnet du philosophe suburbain [La Mothe le Vayer, qui habitait le faubourg Saint-Jacques à Paris], et votre lettre ne m'apprend rien de nouveau |
Lett. inédites, CLXI, éd. Tamizey-Larroque |
suburbain, aine |
Quand on est assuré de la suffisance de son guide, il n'y a que plaisir à être mené |
liv. v, lett. 12 |
suffisance |
Bannir tout un peuple du pays de sa naissance, en suffoquer un autre sous la terre |
le Prince, ch. 20 |
suffoquer |
En suite de cette première faveur, je vous en requiers une seconde |
Liv. v, lett. 7 |
suite |
Le monde a sujet de se plaindre |
liv. I, Lett. 6 |
sujet [2] |
Il y a encore quelques autres sujets de son âge dont nous devons espérer beaucoup |
liv. VIII, lett. 36 |
sujet [2] |
Et voilà, en l'état où je suis, toute la cour que je fais, et la seule sujétion que je m'oblige de rendre |
liv. III, lett. 7 |
sujétion |
Et ce ne sera pas en ma faveur, ce sera une supercherie que je recevrai |
liv. VII, lett. 11 |
supercherie |
Vous ne vouliez pas me rendre un office superflu |
liv. VI, lett. 3 |
superflu, ue |
Eminences et excellences, mots introduits ; ceux d'éminentissime et d'excellentissime n'ont point encore passé les monts ; le cardinal du Perron a fait inutilement tout ce qu'il a pu pour introduire illustrissime ; le cardinal de Richelieu a été plus heureux à faire passer le mot généralissime, qui est le seul superlatif que nous ayons |
Socrate chrétien, x. |
superlatif, ive |
Vous vous souvenez du vieux pédagogue de la cour et qu'on appelait autrefois le tyran des mots et des syllabes |
Socr. chrét. X |
syllabe |
Il n'y a point d'âmes, fussent-elles de fer ou de bronze.... qui puissent tenir contre les moindres syllabes de Jésus-Christ |
Socr. chrét. II |
syllabe |
Le dictateur a été le pédagogue des triumvirs, bien qu'il y ait eu quarante-six ans entre lui et eux ; la première proscription a été la tablature de la seconde : Sylla l'a bien pu ; pourquoi ne le pourrai-je pas ? |
Socrate chrét. 8 |
tablature |
Faites difficulté après cela [des exemples pris à l'histoire] d'ôter de votre chemin un homme qui vous presse dans le monde et qui vous marche sur les talons |
De la cour, 7e disc. |
talon |
Il leur a montré que, de cent cinquante et tant d'opinions qui visaient au souverain bien, il n'y en avait pas une qui eût touché le but |
Socrate, 1er disc. |
tant |
À tant (pour user des termes de M. le cardinal d'Ossat), je vous donne le bon soir |
Liv. I, lett. 16 |
tant |
Tant plus il y aura de bienheureux dans le ciel, tant moins il restera de gens de bien sur la terre |
Lett. VIII, liv. 7 |
tant |
Certes, je ne pense pas que de si faibles considérations dussent tarder une si juste entreprise |
Liv. IV, lett. 10 |
tarder |
L'un est soûl de la guerre civile, l'autre n'en a jamais voulu tâter |
le Prince, 2 |
tâter |
Je vous eusse offensée par mes compliments, qui ne pouvaient que retenir la teinture de ma mauvaise humeur |
liv. VII, Lett. 31 |
teinture |
J'ai telle opinion de sa justice que je le prendrai volontiers pour arbitre de notre différend |
Lett. VI, liv. v. |
tel, elle |
Vous me deviez dire pour tempérament à ma vanité, qu'il ne faut que je rapporte à ma suffisance [capacité] une faveur que je dois à vos bons offices |
liv. VI, lett. 25 |
tempérament |
Ne soyons point honteux de l'objet de notre adoration [Jésus] ; nous adorons un enfant ; mais cet enfant est plus ancien que le temps ; il se trouva à la naissance des choses |
Socr. chrét. I |
temps |
Et mon dessein a été de tout temps de plaire à peu de personnes |
Liv. I, lett. 2 |
temps |