Une faute que fit le prince Eugène délivra le roi et la France de tant d'inquiétudes ; on prétend que ses lignes étaient trop étendues |
Louis XIV, 23 |
faute |
Il n'y a pas une seule faute de langage dans la grande scène de Cinna et d'Émilie, où Cinna rend compte de son entrevue avec les conjurés ; et à peine en trouve-t-on une ou deux dans cette autre scène immortelle où Auguste délibère s'il se démettra de l'empire |
Dict. phil. Langues. |
faute |
On peut être un très bon auteur avec quelques fautes, mais non avec beaucoup de fautes |
Dict. phil. Société roy. de Londres. |
faute |
On voit mieux ses fautes quand elles sont imprimées |
Lett. Lacombe, 7 août 1767 |
faute |
Ce ne sont pas les grandes fautes des Boyer, des Danchet, des Pellegrin, ces fautes ignorées qu'il faut relever, mais les petites fautes des grands écrivains ; car ils sont nos modèles, et il faut craindre de ne leur ressembler que par leurs mauvais côtés |
Lett. d'Argens, 21 juin 1739 |
faute |
Faute de bas, passant le jour au lit, Sans couverture, ainsi que sans habit, Je fredonnais des vers sur la paresse |
Pauv. diab. |
faute |
Le fauteuil à bras, la chaise à dos, le tabouret, la main droite et la main gauche ont été pendant plusieurs siècles d'importants objets de politique et d'illustres sujets de querelles |
Dict. phil. Cérémonies. |
fauteuil |
Une vingtaine l'évêques excommuniaient Grégoire VII comme fauteur de tyrans |
Moeurs, 46 |
fauteur, trice |
On ne peut montrer plus de respect pour ses ancêtres ; mais on ne peut supputer les temps d'une manière plus fautive en comparaison de nos nations modernes |
Dict. phil. Chronologie. |
fautif, ive |
Sous l'horrible appareil de sa fausse justice Un tribunal de sang te condamne au supplice |
Alz. v, 4 |
faux, fausse [1] |
Et la fausse pitié, pire que le mépris |
Tancr. I, 4 |
faux, fausse [1] |
De ses miracles faux soutient l'illusion |
Fanat. I, 1 |
faux, fausse [1] |
Cette grandeur Qu'on nomme si souvent du faux nom de bonheur |
Zaïre, I, 1 |
faux, fausse [1] |
Les esprits faux sont insupportables, les coeurs faux sont en horreur |
Dict. phil. Fausseté. |
faux, fausse [1] |
Les plus grands génies peuvent avoir l'esprit faux sur un principe qu'ils ont reçu sans examen |
ib. Esprit. |
faux, fausse [1] |
Et moi qui, soixante ans après lui [Corneille], viens faire parler une vieille Jocaste d'un vieil amour, et tout cela pour complaire au goût le plus fade et le plus faux qui ait jamais corrompu la littérature |
Oreste, Épître. |
faux, fausse [1] |
Et combien nous égare une fausse prudence ! |
Tancr. IV, 6 |
faux, fausse [1] |
Trois autres faux Démétrius s'élevèrent l'un après l'autre ; cette suite d'impostures supposait un pays tout en désordre |
Russie, I, 3 |
faux, fausse [1] |
Tranquille dans le crime et fausse avec douceur |
Zaïre, IV, 7 |
faux, fausse [1] |
Ils sont [les hommes] faux ou méchants, ils sont faibles, cruels |
Tancr. IV, 5 |
faux, fausse [1] |
Enfin, il a fallu que M. Spallanzani, le meilleur observateur de l'Europe, ait démontré aux yeux le faux des expériences de cet imbécile Needham |
Lett. Villevieille, 26 août 1768 |
faux, fausse [1] |
Ceux qui font courir leurs ouvrages sous le nom d'autrui sont réellement coupables du crime de faux ; mais il s'agit de confronter les écritures |
Lett. Bordes, 30 oct. 1769 |
faux, fausse [1] |
Une conspiration, une reine en danger d'être détrônée, une amante sacrifiée, sont assurément des sujets tragiques ; ils cessent de l'être dès que tout porte à faux |
Comm. Corn. Rem. comte d'Essex |
faux, fausse [1] |
Il y a un autre fondement de son livre [Montesquieu, Espr. des lois] qui ne me paraît pas moins porter à faux |
Dial. XXIV, 1 |
faux, fausse [1] |
Et qu'on ne doit pas moins, pour le soutien du trône, à la faux de Cérès qu'au sabre de Bellone |
Ép. LXXXIII |
faux [2] |
La faveur prodiguée aux mauvais ouvrages est aussi contraire aux progrès de l'esprit que le déchaînement contre les bons |
Oreste, Épître. |
faveur |
Barbabou fut tué roide, et le peuple en fut charmé, parce qu'il était laid et que Rustan était fort joli ; c'est presque toujours ce qui décide de la faveur publique |
Blanc et noir. |
faveur |
Le ciel tonne sur nous ; est-ce faveur ou haine ? |
Sémir. III, 6 |
faveur |
Vous pourriez de Zaïre employer la faveur |
Zaïre, II, 1 |
faveur |
Seigneur, s'il est ainsi, votre faveur est vaine ; Quel indigne soldat voudrait briser sa chaîne, Alors que dans les fers son chef est retenu ? |
Zaïre, II, 1 |
faveur |
L'on faisait brûler les hommes qui avaient eu les faveurs d'une juive |
Moeurs 103 |
faveur |
Il ne faut publier ni les faveurs des femmes ni celles des rois |
Lett. d'Argenson, 18 mars 1749 |
faveur |
Cette expression faveur, signifiant une bienveillance gratuite qu'on cherche à obtenir du prince ou du public, la galanterie l'a étendue à la complaisance des femmes |
Dict. phil. Faveur. |
faveur |
On appelait autrefois faveurs, des rubans, des gants, des boucles, des noeuds d'épée, donnés par une dame |
Dict. phil. Faveur. |
faveur |
Naissance de Charles-Quint dans la ville de Gand, le 24 février, jour de saint Mathias, ce qu'on a remarqué, parce que ce jour lui fut toujours depuis favorable |
Annales de l'Emp. Maximilien, 1500 |
favorable |
Vraiment, je suis charmé que Pollion de la Poplinière pense un peu favorablement de moi ; c'est à de tels lecteurs que j'offre mes écrits |
Lett. Thiriot, 11 sept. 1735 |
favorablement |
Il [Pierre le Grand] recevait ces honneurs dans sa ville favorite, en un lieu où dix ans auparavant il n'y avait pas une cabane, et où il voyait alors trente-quatre mille cinq cents maisons |
Charles XII, 7 |
favori, ite |
Quelquefois favori emporte l'idée de puissance ; quelquefois seulement il signifie un homme qui plaît à son maître |
Dict. phil. Favori. |
favori, ite |
Le roi, qui le plaignait sans le condamner [le maréchal de Villeroi], irrité qu'on blâmât si hautement son choix, s'échappa à dire : On se déchaîne contre lui, parce qu'il est mon favori ; terme dont il ne se servit jamais pour personne que cette seule fois en sa vie |
Louis XIV, 18 |
favori, ite |
On appelle les bons poëtes les favoris des Muses, comme les gens heureux les favoris de la fortune, parce qu'on suppose que les uns et les autres ont reçu ces dons sans travail |
Dict. phil. Favori et favorite. |
favori, ite |